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Résiliation des conventions de logement des fonctionnaires mauritaniens


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Les fonctionnaires mauritaniens disposant de logements administratifs viennent de recevoir des contrats de résiliation de leur logement. En effet, la date du 1 er juin, date butoir, arrive à grands pas et l’inquiétude gagne du terrain chez plusieurs fonctionnaires. Car, il est difficile de trouver un logement à Nouakchott.

Cette décision est la conséquence logique de la mesure prise en décembre 2009 par le gouvernement d’arrêter ce qu’il qualifie de « saignée ». D’autant que l’Etat dépense, annuellement, deux milliards d’ouguiyas, pour loger ses fonctionnaires, dans des maisons conventionnées, parce le gouvernement ne construit plus de logement, depuis des années.

C’est un comité interministériel, chargé de se pencher sur la question, qui avait recommandé aux pouvoirs publics de supprimer la véritable manne qui ne faisait que garnir, comme tout le monde le sait, « les comptes de richards déjà plus que nantis ». « C’est une bonne décision, parce que les demandes de conventions n’en finissent pas, elles sont devenues quotidiennes », s’exclament certains.

La loi vient mettre fin à un « véritable bazar » et participe, dit-on, de la « lutte contre la gabegie », en bannissant, notamment, toute convention de complaisance. Ils étaient nombreux, ces «serviteurs» de la chose publique disposant de maisons conventionnées sans y habiter, qui logaient dans leur propre maison et sous-louaient celles-là à d’autres fonctionnaires.

Combien de fonctionnaires sans droit à logement en possèdent, cependant, à des taux sans commune mesure avec leur traitement mensuel? La question du logement avait fini par devenir un gagne-pain, pour beaucoup de gens. De véritables coursiers en ont fait leur chasse gardée.

En place de la convention, l’Etat octroiera une indemnité nominale de logement. Un montant unique forfaitaire qui oscillera, selon diverses sources, entre 6000, 15 000 30.000 et 40.000 UM. La loi entrera en vigueur à partir de janvier 2010. Et, déjà, les bénéficiaires de logements conventionnés pensent à occuper leurs propres maisons louées. Certains ont, même, entamé des réfections pour une réinstallation prochaine. D’autres se mettent en quête de nouveau logis.

En instituant un forfait, unique, pour tous les fonctionnaires, le gouvernement répare une injustice longtemps établie, entre les fonctionnaires de l’Etat. Un instituteur en poste à Nouakchott reçoit 3.000 UM d’indemnité de logement, tandis que son collègue, à l’intérieur du pays, ne touche que la moitié.

Un professeur obtient, pour sa part, 6.000 et peut bénéficier de 2000 UM de plus, pour l’ameublement. Des indemnités toutefois insignifiantes, compte-tenu de la cherté du coût de vie, particulièrement dans les grandes villes. 3.000 ou 6.000 UM ne permettent plus, comme chacun sait, de louer une chambre, dans beaucoup de quartiers de Nouakchott.

La réglementation de la location à Nouakchott se pose avec acuité. Le secteur baigne dans l’anarchie la plus totale. Les locataires sont soumis à l’arbitraire des propriétaires des maisons. Il est difficile de se loger actuellement à Nouakchott. Du fait de l’année scolaire, un moratoire avait été accordé aux fonctionnaires pour éviter des perturbations dans la scolarité de leurs enfants. Toutefois, les écoles n’ont toujours pas fermées.

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