50292
Discours de l'Ambassadeur de France, son excellence Michel Vandepooter.
Monsieur le ministre de la Santé,
Monsieur le Consul de Monaco,
Monsieur le Représentant de l’UNICEF,
Monsieur le Coordinateur du Programme National de la Santé et de la reproduction,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis particulièrement heureux de participer à la réception officielle de ces deux ambulances, de ce véhicule de service pour le Programme National et de ces dix-sept échographes qui vont améliorer l’offre de soin aux femmes enceintes qui adhèrent au forfait obstétrical.
Ces acquisitions sont le résultat d’une coopération de l’Agence française de développement et de la Direction de la Coopération Internationale de la Principauté de Monaco qui, ensemble, ont apporté un financement de plus de 47 M d’ouguiyas.
Le programme appelé « forfait obstétrical » fait partie de la politique nationale de santé et permet d’instaurer une mutualisation du risque obstétrical. Ainsi, moyennant une cotisation allant de 5500 à 6500 Ouguiyas, les femmes bénéficient de tous les soins et conseils liés à leur grossesse : consultations prénatales, examens de laboratoires, médicaments, accouchement assisté avec prise en charge d’une césarienne si nécessaire. A travers ce forfait, les femmes signent un contrat de confiance avec un centre ou poste de santé qui leur assure une totale prise en charge même en cas de complications.
Pour honorer ce contrat, la mise en place du forfait dans une moughata suppose de disposer d’une ambulance afin de pouvoir organiser, aussi souvent que nécessaire, une évacuation depuis les zones éloignées ou enclavées vers le centre de référence disposant d’un bloc opératoire. C’est ainsi que l’acquisition de ces deux ambulances, grâce à l’appui de l’Agence Française de Développement, permettra dès juillet 2010, de mettre en place le forfait obstétrical dans les moughatas de Kobéni et d’Aïoun.
L’acquisition des échographes, due en large partie à la générosité de notre partenaire monégasque, permettra d’améliorer notablement la détection des cas à risque pour une meilleure prise en charge médicale et de rassurer les mères quant à l’état de santé de l’enfant à naître. Des activités de formation sont naturellement prévues par le projet financé par la Principauté de Monaco afin de permettre au personnel de santé concerné de maîtriser l’utilisation de ces appareils.
L’objectif recherché par le ministère de la Santé, objectif que nous soutenons pleinement est la diminution de la mortalité maternelle et infantile. Les premiers résultats du forfait dans les régions où il a été implanté sont très positifs. On observe ainsi :
- une augmentation du nombre d’accouchements assistés : ils sont passés d’environ 20.000 en 2002 ou 2004 selon les années de référence à 32.724 en 2009 soit une augmentation de 58 %.
- une forte augmentation des consultations prénatales : en hausse de 87 % passant de 33.000 avant le programme à 63.197 en 2009
- Une diminution du ratio de mortalité maternelle 404 décès pour 100.000 naissances avant le projet 202 aujourd’hui soit une baisse de 50 % qui montre que la généralisation du forfait (à la condition bien évidemment de disposer des moyens humains et matériels nécessaires pour le mettre en place) permettrait d’atteindre l’objectif de réduction de trois-quart de la mortalité maternelle en 2015 qui, comme vous le savez, est l’un des objectifs du millénaire pour le développement.
Le forfait a eu aussi un effet structurant dans les centres de santé : il a permis d’améliorer la collecte de données, et, à travers les comités de gestion du forfait, d’instaurer un dialogue du personnel de santé sur l’organisation des soins dans le centre de santé pour améliorer leur prestation aux bénéficiaires.
Je tiens à souligner que les résultats probants de ce dispositif n’auraient pu avoir lieu sans la mobilisation exemplaire des personnels de santé sur le terrain, des directeurs régionaux des affaires sanitaires, et des responsables au sein du ministère de la Santé qu’ils en soient remerciés.
Je voudrais également remercier et saluer en particulier le Docteur Renaudin, qui est à l’origine de ce dispositif et qui ne ménage pas ses efforts pour appuyer les responsables mauritaniens dans la supervision du forfait obstétrical.
Un chantier nouveau nous attend : après la prise en charge de la mère, il faut vite améliorer la prise en charge du nouveau-né et la diminution de la mortalité infanto-juvénile. L’enquête sur « l’accès aux soins des nouveaux nés à Nouakchott » réalisée par le PNSR en 2009 dans le cadre du projet AFD permettra au ministère de la Santé, avec l’appui des partenaires au développement, d’amorcer une réflexion sur la mise en place d’une stratégie d’intervention néonatale.
Nous tous vos partenaires français et, j’en suis sûr, vos partenaires monégasques espérons que cette mobilisation se renforcera et permettra d’atteindre de meilleurs résultats encore pour sauver les vies de ces femmes et de ces petits enfants qui sont l’avenir de la Mauritanie.
Je vous remercie.
Discours de l'Ambassadeur de France, son excellence Michel Vandepooter.
Monsieur le ministre de la Santé,
Monsieur le Consul de Monaco,
Monsieur le Représentant de l’UNICEF,
Monsieur le Coordinateur du Programme National de la Santé et de la reproduction,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis particulièrement heureux de participer à la réception officielle de ces deux ambulances, de ce véhicule de service pour le Programme National et de ces dix-sept échographes qui vont améliorer l’offre de soin aux femmes enceintes qui adhèrent au forfait obstétrical.
Ces acquisitions sont le résultat d’une coopération de l’Agence française de développement et de la Direction de la Coopération Internationale de la Principauté de Monaco qui, ensemble, ont apporté un financement de plus de 47 M d’ouguiyas.
Le programme appelé « forfait obstétrical » fait partie de la politique nationale de santé et permet d’instaurer une mutualisation du risque obstétrical. Ainsi, moyennant une cotisation allant de 5500 à 6500 Ouguiyas, les femmes bénéficient de tous les soins et conseils liés à leur grossesse : consultations prénatales, examens de laboratoires, médicaments, accouchement assisté avec prise en charge d’une césarienne si nécessaire. A travers ce forfait, les femmes signent un contrat de confiance avec un centre ou poste de santé qui leur assure une totale prise en charge même en cas de complications.
Pour honorer ce contrat, la mise en place du forfait dans une moughata suppose de disposer d’une ambulance afin de pouvoir organiser, aussi souvent que nécessaire, une évacuation depuis les zones éloignées ou enclavées vers le centre de référence disposant d’un bloc opératoire. C’est ainsi que l’acquisition de ces deux ambulances, grâce à l’appui de l’Agence Française de Développement, permettra dès juillet 2010, de mettre en place le forfait obstétrical dans les moughatas de Kobéni et d’Aïoun.
L’acquisition des échographes, due en large partie à la générosité de notre partenaire monégasque, permettra d’améliorer notablement la détection des cas à risque pour une meilleure prise en charge médicale et de rassurer les mères quant à l’état de santé de l’enfant à naître. Des activités de formation sont naturellement prévues par le projet financé par la Principauté de Monaco afin de permettre au personnel de santé concerné de maîtriser l’utilisation de ces appareils.
L’objectif recherché par le ministère de la Santé, objectif que nous soutenons pleinement est la diminution de la mortalité maternelle et infantile. Les premiers résultats du forfait dans les régions où il a été implanté sont très positifs. On observe ainsi :
- une augmentation du nombre d’accouchements assistés : ils sont passés d’environ 20.000 en 2002 ou 2004 selon les années de référence à 32.724 en 2009 soit une augmentation de 58 %.
- une forte augmentation des consultations prénatales : en hausse de 87 % passant de 33.000 avant le programme à 63.197 en 2009
- Une diminution du ratio de mortalité maternelle 404 décès pour 100.000 naissances avant le projet 202 aujourd’hui soit une baisse de 50 % qui montre que la généralisation du forfait (à la condition bien évidemment de disposer des moyens humains et matériels nécessaires pour le mettre en place) permettrait d’atteindre l’objectif de réduction de trois-quart de la mortalité maternelle en 2015 qui, comme vous le savez, est l’un des objectifs du millénaire pour le développement.
Le forfait a eu aussi un effet structurant dans les centres de santé : il a permis d’améliorer la collecte de données, et, à travers les comités de gestion du forfait, d’instaurer un dialogue du personnel de santé sur l’organisation des soins dans le centre de santé pour améliorer leur prestation aux bénéficiaires.
Je tiens à souligner que les résultats probants de ce dispositif n’auraient pu avoir lieu sans la mobilisation exemplaire des personnels de santé sur le terrain, des directeurs régionaux des affaires sanitaires, et des responsables au sein du ministère de la Santé qu’ils en soient remerciés.
Je voudrais également remercier et saluer en particulier le Docteur Renaudin, qui est à l’origine de ce dispositif et qui ne ménage pas ses efforts pour appuyer les responsables mauritaniens dans la supervision du forfait obstétrical.
Un chantier nouveau nous attend : après la prise en charge de la mère, il faut vite améliorer la prise en charge du nouveau-né et la diminution de la mortalité infanto-juvénile. L’enquête sur « l’accès aux soins des nouveaux nés à Nouakchott » réalisée par le PNSR en 2009 dans le cadre du projet AFD permettra au ministère de la Santé, avec l’appui des partenaires au développement, d’amorcer une réflexion sur la mise en place d’une stratégie d’intervention néonatale.
Nous tous vos partenaires français et, j’en suis sûr, vos partenaires monégasques espérons que cette mobilisation se renforcera et permettra d’atteindre de meilleurs résultats encore pour sauver les vies de ces femmes et de ces petits enfants qui sont l’avenir de la Mauritanie.
Je vous remercie.
