SENEGAL
Reprise des hostilités en Casamance
Après plusieurs mois d’accalmie, les combats ont repris en Casamance (sud du pays) où l’armée affronte, depuis 28 ans, les rebelles du Mouvements des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Ces derniers luttent pour obtenir l’indépendance de cette province considérée, à juste titre, comme le grenier du Sénégal et riche en pétrole offshore.
Le sang coule de nouveau en Casamance (province méridionale du pays), en proie à une rébellion indépendantiste, depuis bientôt trente ans. Des affrontements sporadiques opposent l’armée aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) aux portes de Ziguinchor, principale ville de la région ( environ 450 Km au sud de Dakar). Deux militaires sont encore tombés, cette semaine, sous les balles des rebelles lors d’une escarmouche entre une patrouille de l’armée et des maquisards à Diabir, un quartier périphérique de Ziguinchor. L’armée a déployé un important dispositif de sécurité pour empêcher les infiltrations des maquisards dans la ville. Pour l’instant, les affrontements se limitent à la périphérie. Les combattants du Mfdc retranchés dans la forêt touffue, favorable à la guérilla utilisent des lances roquettes et des tirs sporadiques d’armes automatiques pour atteindre les quartiers périphériques créant ainsi la psychose parmi la population. L’armée riposte en pilonnant leurs positions par des tirs à l’arme lourde notamment avec des bombes de 52 mm. Par mesure de précaution, de nombreux habitants des quartiers périphériques ont quitté leurs habitations pour se refugier dans des zones situées hors de portée des rebelles notamment au centre-ville. Ils sont accueillis par des parents ou par des amis qui leur offrent une hospitalité et partagent leur nourriture en attendant le retour au calme. D’autres trouvent refuge dans des contrées plus éloignées notamment à Dakar, la capitale ou à Kolda (ville située à 185 Km plus à l’est).
La présence des rebelles, dans les faubourgs de Ziguinchor, a également d’autres conséquences pour les 153 mille habitants de cette commune rurale. Les populations dont la majorité est constituée de riziculteurs et des pêcheurs, n’osent plus s’aventurer en brousse pour les travaux champêtres, al cueillette des noix de cajou ou la pêche, par crainte d’y rencontrer les rebelles. La plupart des rizières, des plantations fruitières (mangues, oranges et bananes), tout comme les vergers d’anacardes, sont infestés de mines antipersonnel ou servent de cachette aux maquisards. Depuis le déclenchement du conflit, le 24 décembre 1982, les mines ont fait de nombreuses victimes notamment parmi les villageois. Plus de 800 paysans ont par ailleurs été amputés d’un ou de plusieurs de leurs membres après avoir sauté sur un engin explosif. Des centaines de villages ont été dévastés ou incendiés lors d’affrontements entre l’armée et les rebelles. Plus de 50.000 villageois ont dû abandonner leurs habitations pour se refugier dans les pays limitrophes notamment en Gambie et en Guinée-Bissau.
Reprise des hostilités en Casamance
Après plusieurs mois d’accalmie, les combats ont repris en Casamance (sud du pays) où l’armée affronte, depuis 28 ans, les rebelles du Mouvements des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Ces derniers luttent pour obtenir l’indépendance de cette province considérée, à juste titre, comme le grenier du Sénégal et riche en pétrole offshore.
Le sang coule de nouveau en Casamance (province méridionale du pays), en proie à une rébellion indépendantiste, depuis bientôt trente ans. Des affrontements sporadiques opposent l’armée aux rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) aux portes de Ziguinchor, principale ville de la région ( environ 450 Km au sud de Dakar). Deux militaires sont encore tombés, cette semaine, sous les balles des rebelles lors d’une escarmouche entre une patrouille de l’armée et des maquisards à Diabir, un quartier périphérique de Ziguinchor. L’armée a déployé un important dispositif de sécurité pour empêcher les infiltrations des maquisards dans la ville. Pour l’instant, les affrontements se limitent à la périphérie. Les combattants du Mfdc retranchés dans la forêt touffue, favorable à la guérilla utilisent des lances roquettes et des tirs sporadiques d’armes automatiques pour atteindre les quartiers périphériques créant ainsi la psychose parmi la population. L’armée riposte en pilonnant leurs positions par des tirs à l’arme lourde notamment avec des bombes de 52 mm. Par mesure de précaution, de nombreux habitants des quartiers périphériques ont quitté leurs habitations pour se refugier dans des zones situées hors de portée des rebelles notamment au centre-ville. Ils sont accueillis par des parents ou par des amis qui leur offrent une hospitalité et partagent leur nourriture en attendant le retour au calme. D’autres trouvent refuge dans des contrées plus éloignées notamment à Dakar, la capitale ou à Kolda (ville située à 185 Km plus à l’est).
La présence des rebelles, dans les faubourgs de Ziguinchor, a également d’autres conséquences pour les 153 mille habitants de cette commune rurale. Les populations dont la majorité est constituée de riziculteurs et des pêcheurs, n’osent plus s’aventurer en brousse pour les travaux champêtres, al cueillette des noix de cajou ou la pêche, par crainte d’y rencontrer les rebelles. La plupart des rizières, des plantations fruitières (mangues, oranges et bananes), tout comme les vergers d’anacardes, sont infestés de mines antipersonnel ou servent de cachette aux maquisards. Depuis le déclenchement du conflit, le 24 décembre 1982, les mines ont fait de nombreuses victimes notamment parmi les villageois. Plus de 800 paysans ont par ailleurs été amputés d’un ou de plusieurs de leurs membres après avoir sauté sur un engin explosif. Des centaines de villages ont été dévastés ou incendiés lors d’affrontements entre l’armée et les rebelles. Plus de 50.000 villageois ont dû abandonner leurs habitations pour se refugier dans les pays limitrophes notamment en Gambie et en Guinée-Bissau.