Les ministres de l'Environnement et des Finances d'Afrique centrale ont adopté un texte portant sur la création du Fonds régional pour l'économie verte. Il est axé principalement sur le secteur du bois, qui pourrait représenter entre 3 et 8 % de l'économie des pays de la région.
Les pays de la CEEAC veulent concilier
valorisation de
la filière bois et protection de l'environnement.
Les ministres de l'Environnement et des Finances d'Afrique centrale ont adopté
le 30 octobre à Kinshasa un texte portant création du Fonds régional pour
l'économie verte, qui sera axé en particulier sur le secteur du bois.
Ce texte est "un premier pas vers la mise en route effective d'une
restructuration globale de l'économie de l'Afrique centrale, autour du système
de l'économie verte et en particulier de l'économie du bois", indique un
communiqué publié à l'issue de la réunion des ministres de la Communauté
économique des États d'Afrique centrale (CEEAC).
Porte ouverte vers l'international
"L'Afrique centrale parvient aujourd'hui, pour la première fois, à faire entrer
l'environnement dans la structure économique" des pays de la région, a souligné
le Dr. Honoré Tabuna, un expert en valorisation biodiversité et économie de
l'environnement cité dans le communiqué.
"L'économie du bois, qui constitue depuis longtemps une porte ouverte vers les
marchés internationaux, bénéficie actuellement des avancées majeures offertes
par les programmes de réglementation des marchés européens ou américains",
indique le document.
Ces réglementations et les accords commerciaux ouvrent des "marchés nouveaux,
plus fiables, mieux contrôlés et dont les revenus peuvent être mieux répartis
grâce à une meilleure gouvernance", poursuit la même source.
"Nos études démontrent que l'économie du bois pourra peser de 3 à 8 % sur les
grandes économies de la région et que celle-ci générera un grand nombre
d'emplois", précise Aimé Nianogo, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest
de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Contributions
La République démocratique du Congo, deuxième réserve verte de la planète, après
la forêt d'Amazonie, a annoncé une contribution de 3 millions de dollars pour le
démarrage de ce fonds, prévu à 2015.
Le texte adopté à Kinshasa entre dans le prolongement de la Conférence des
Nations Unies sur l'environnement et le développement qui s'était tenue en juin
2012 à Rio, au Brésil. Il sera présenté au chefs d'Etat qui se réuniront du 24
au 25 novembre à N'Djamena au Tchad.
La CEEAC regroupe dix États : l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la
Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale; la RD
Congo, Sao Tomé & Principe et le Tchad.
(Avec AFP)