La littérature négro-africaine peut se définir comme la manière dont le négro-africain appréhende et exprime l’univers qui l’entoure. Elle a été longtemps controversée et hâtée avec mépris par les occidentaux. Cependant avec la colonisation, par l’avènement de l’écriture, on assiste à l’émergence de nouvelles formes de littérature tenue par les premiers intellectuels noirs qui vont apporter la preuve que l’Afrique à belle et bien une histoire digne d’intérêts contrairement aux idées européennes qui faisaient table rase sur une Afrique culturelle. Plus largement après le départ des colonisateurs, la littérature prendra un autre sens qui est de contester et de critiquer vivement nos dirigeants (Présidents de la République) africain. Nous allons d’abord voir la littérature africaine avant la colonisation, puis pendant la colonisation et en fin après la colonisation.
a-La première période : Roman de consentement Retenons que la littérature africaine était à ses débuts une littérature Orale. C’était une littérature fonctionnelle et pragmatique parce qu’elle épousait toutes les dimensions de la vie de l’africain (chasse, pêche, agriculture, naissance, mariage, mort…).Elle s’exprimait à travers les Contes, les Mythes, les Légendes, les Proverbes, l’épopée, les chants, les danses… Elle était aussi fondée sur la gérontocratie et renforçait les croyances propres aux groupes. Son soucis était d’édifié, d’enseigné pour compléter la formation de l’individu. C’était réellement une littérature Culturelle ou de consentement. Par contre, la littérature va changer de visage pour devenir une littérature de contestation.
b-La deuxième période : Roman de contestation Longtemps méprisée et hypothéquée par les occidentaux qui en faisaient un repère de Sauvage et de Sorcier, l’image de l’Afrique noire n’émerge véritablement qu’à partir de 1750 date à laquelle de nombreux écrivains voyageurs apportent leurs témoignages le continent Africain. Toute fois, en 1830,la publication du journal d’un voyage à Tombouctou de René Caillé est le point de départ d’une abondante littérature de voyage et de découverte qui relance l’intérêt pour le continent Africain . Avec la colonisation et par l’avènement de l’écriture, les premiers intellectuels noirs vont apporter la preuve que l’Afrique a belle et bien une littérature digne d’intérêts. Ils sont soutenus dans cette lutte par les africanistes : Maurice de la Fosse, George Hardy, Léon Frobenius…Le message africaniste se trouvera amplifier au niveau des intellectuels noirs basés à Paris qui mettent en place des Revues, des Maisons d’Edition, fondent une critique féconde à l’égard des occidentaux. Nous pouvons citer à titre indicatif : « Légitime défense et l’Etudiant noir ».Ainsi, cette littérature écrite avait donné naissance à une production littéraire abondante avec comme genre dominante la Poésie qui répondait mieux à l’état d’âme des africains longtemps dominer par les européens. A côté de la poésie, s’est développée une floraison de Romans. C’est une période qui correspond au réveil du nationalisme consécutif africain aux bouleversements issus de la première guerre mondiale. C’est ainsi que certains nombre d’écrivains noirs qui ont participé à cette guerre ont pu voir les défauts et les faiblesses de ceux qui étaient idéalisés. Ainsi que le mythe de supériorité du blanc sur le nègre est désormais tombé. « Pour assoir une révolution efficace, il nous fallait d’abord nous débarrasser de nos vêtements d’emprunt, ceux de l’assimilation et affirmait notre être c'est-à-dire notre négritude »disait Léopold Sédar Senghor. Ces écrivains ont pour objet : le réalisme social, la dénonciation ouverte du base du système colonial ...C’est donc l’existence d’un roman africain très engagé et très vivant dans la lutte pour la liberté du peuple noir. On peut citer : -Eza Boto dans Ville cruelle qui attire l’attention des africains sur les divers aliénations dans les coloniales ; -Ferdinand Ognono dans le Vieux nègre et la médaille ; -les Bouts de bois de Sembene Ousmane expriment la révolte et contestation directe contre le système colonial
C-La troisième partie : le procès des indépendances (de 1960 à nos jours)
C’est l’année qui a vu beaucoup de pays africains accéder à leurs indépendances et que la colonisation est en principe terminée. Un nouveau tournant est alors dans la littérature africaine avec la mobilisation de toutes les énergies nouvelles pour construire le continent africain.
Ainsi, les œuvres romanesques produites pendant cette période jusqu’à nos jours sont marquées par les critiques de nos dirigeants politiques. C’est vraiment une période de déception. En effet, on croyait que les indépendances allaient améliorer la situation des africains lorsque ces derniers seraient en fin par leurs frères noirs. Mais il s’est trouvé que les nouveaux maîtres étaient plus pires que les blancs .C’est ainsi que les écrivains s’attaquaient à la période des indépendances avec un regard critique sans complaisance.
On peut citer : Ahmadou Kourouma dans le Soleil des indépendances ; A Fantouré dans le Cercle des tropiques ont donné leur interprétation personnelle des guides providentiels.
Aujourd’hui, les problèmes de nos nouveaux dirigeants tournent au tour de 03 à 04 points essentiels :
-Soient ils ne sont pas nait en Afrique ;
-Soient ils se sont mariés avec les blancs ;
-Soient ils n’ont pas embrassés l’Islam ;
-soient qu’ils sont élus président aux bénéfices des occidentaux.
La littérature Africaine a permis de 03 époques correspondants à 03 générations de romanciers. Si les écrivains de consentement optent pour le non engagement face à la question coloniale, les romanciers contestataires orientent eux leurs critiques vers le pouvoir colonial et le régime postcolonial.
Source: membre honoraire d'Afran