Les affrontements entre la Séléka, au pouvoir en Centrafrique, et des hommes présentés comme les partisans du président déchu François Bozizé ont fait au moins 60 morts
"Cela fait deux jours aujourd'hui que des hommes armés se réclamant de l'ex-président François Bozizé se sont infiltrés dans les villages autour de Bossangoa (250 km au nord-ouest de Bangui). Ils ont détruit les ponts et autres infrastructures, se livrant à une vengeance contre la population musulmane (...). Soixante personnes au moins ont été tuées dans ces attaques", a déclaré, le 9 septembre, le porte-parole de la présidence, Guy-Simplice Kodégué.
La préfecture d'Ouham, dont Bossangoa est le chef-lieu, est la région natale du général Bozizé, renversé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia.
"Lundi matin, des tirs nourris d'armes lourdes et légères ont également été entendus dans la localité de Bouca, sur la route menant à Bossangoa", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat une source militaire à Bangui. "Ces tirs ont fait fuir les habitants dans tous les sens", selon la même source.
Les combats ont fait une dizaine de morts à Bossangoa dimanche, dont deux employés locaux d'une ONG humanitaire, selon une autre source militaire. "Au moins quatre combattants du Séléka ont également été tués", selon le porte-parole de la présidence.
En août, le général Bozizé, de passage en France, s'était dit prêt à reprendre le pouvoir si l'occasion se présentait, en affirmant cependant privilégier la voie politique puisque la voie des armes ne vient que lorsque la solution politique n'est pas trouvée.
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