Cinquante deux ans après le crash de l'avion de Dag Hammarskjöld, alors secrétaire général de l'ONU, une commission, composée de juges et de diplomates
Une commission d'enquête indépendante a appelé, le 9 septembre, les Nations unies à rouvrir une enquête sur les circonstances controversées de la mort en 1961 du secrétaire général de l'ONU Dag Hammarskjöld. Elle a cité des "preuves convaincantes" démontrant que son avion a été abattu.
Dans un rapport rendu public à La Haye, cette commission composée de juges et de diplomates, demande notamment que l'agence nationale de sécurité américaine (NSA) permette l'accès aux enregistrements des conversations dans le cockpit de l'avion et des messages radio qu'elle aurait réalisées en 1961.
Dag Hammarskjöld, le deuxième secrétaire général de l'ONU, avait trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses en septembre 1961, quand son avion s'est écrasé près de Ndola, en Rhodésie du Nord, l'actuelle Zambie.
Mission de paix au Congo
Il effectuait alors une mission de paix au Congo nouvellement indépendant et devait rencontrer le dirigeant du Katanga, Moise Tshombe, qui avait fait sécession et proclamé son indépendance avec le soutien des milieux d'affaires occidentaux.
"Il existe une preuve convaincante que l'avion a fait l'objet d'une forme d'attaque ou de menace au moment où il s'apprêtait à atterrir à Ndola", selon la commission qui cite notamment deux témoins qui ont affirmé avoir vu un deuxième avion tirant sur le DC-6, l'Albertina.
Quinze personnes dont Dag Hammarskjöld, alors âgé de 56 ans, avaient été tuées lorsque l'avion s'était écrasé près de Ndola. Le seul survivant était décédé quelques jours plus tard.
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