Sept personnes ont été tuées par deux militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la nuit de jeudi à vendredi à Lubumbashi, chef-lieu de la province minière du Katanga, a indiqué vendredi à Xinhua, Rogers Kabala, habitant du quartier Bongoga de cette ville.
"Les soldats voulaient ravir par force les téléphones portables d'un monsieur qui venait d'une boîte de nuit. Cet homme a résisté et les malfrats l'ont abattu", a indiqué M. Kabala, ajoutant que " nous étions attirés par ces tirs, en voulant aider la victime, les deux militaires ont tiré sur nous à bout portant".
"Six personnes ont été tuées par ces militaires dont mon neveux ", a-t-il poursuivi d'un ton triste.
Selon M. Kabala, dans la ville de Lubumbashi, les bandits collaborent parfois avec les militaires. Ces derniers leurs prêtent les uniformes et armes afin de traquer les personnes qui ont l'argent.
D'après une autre source du gouvernorat de la province ce vendredi matin, les habitants de ces deux quartiers sont descendus dans la rue pour manifester contre ces meurtres dont les services de sécurité n'arrivent pas à contrôler la situation sécuritaire.
"Les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants à l'aide des gaz lacrymogène", a-t-elle précisé, ajoutant qu'"un grand nombre des manifestants a été interpellé par les forces de l'ordre ".
Joint au téléphone par Xinhua, certains responsables sécuritaires de cette province ont affirmé que des personnes ont été tuées dans la nuit du jeudi au vendredi mais ignorent le nombre exact des victimes.
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