Burundi : L'ACAT appelle le gouvernement à ratifier la convention contre les disparitions forcées
le 14/09/2013 16:45:06
Burundi

Le gouvernement burundais est interpellé vivement à ratifier rapidement la convention internationale contre les disparitions forcées adoptée par l'Assemblée Générale de l'Organisation des Nations Unies

Me Niyongere, qui s'exprimait à l'ouverture d'un atelier de plaidoyer pour la ratification de cette convention par le Burundi, a invité les Organisations de la Société Civile (OSC), le gouvernement et le parlement, à insérer dans leurs programmes la problématique des disparitions forcées au Burundi.

« Le Burundi a signée cette convention le 6 février 2007, mais ne l'a toujours pas ratifiée, d'où l'impossibilité de sa mise en oeuvre », a dit Me Niyongere.

Me Niyongere a précisé que lors du premier ''Examen Période Universel''(EPU) en 2008 devant le comité international de lutte contre la torture à Genève, le Burundi avait accepté de mettre en oeuvre la recommandation portant ratification de cette convention.

La pertinence de ce plaidoyer est évidente, a poursuivi Me Niyongere parce que le Burundi a connu des guerres civiles cycliques ponctuées par des brèves accalmies de 1965 à 2008. Ces crises ont été marquées notamment par des disparitions forcées en milieu carcéral et ailleurs, a-t-il fait remarquer.

La ratification de la convention par le Burundi, a-t-il ajouté, devrait être accompagnée par l'acceptation de la compétence du comité international contre les disparitions forcées pour recevoir des communications interétatiques et individuelles.

La ratification de cette convention par le pays, a-t-il souligné, permettrait à ce que celle-ci soit intégrée dans l' arsenal juridique burundais pour prévenir d'autres disparitions forcées présentement et au futur.

L'acte de ratification ouvrirait ainsi la porte à l'éradication de crime au Burundi, a-t-il insisté. En effet, a-t-il affirmé, les Etats qui ratifient la convention, s'engagent à mener des enquêtes pour localiser la personne disparue, à poursuivre les responsables et à garantir des réparations pour les survivants et leurs familles.

Il a émis le voeu que la question des disparitions forcée bénéficie de la priorité dans le processus de mise en place de la commission vérité/réconciliation (CVR) au Burundi.

Selon Mme Janine Nahigombeye, consultant travaillant pour le compte de l'ONG hollandaise « Impunity Watch », au cours des guerres civiles burundaises d'avril à juillet 1972 et d'octobre 1993 à mai 2008, certaines informations diffusées par voie de presse mais non conformées par des sources indépendantes, font état de 500 mille personnes qui auraient été victimes des disparitions forcées.

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.