Afrique du Sud : Les médias sud-africains appelés à contribuer à la construction de la nation
le 14/09/2013 17:52:04
Afrique du Sud

Le rôle des propriétaires de médias et leur responsabilité est de veiller à ce que leurs produits transmettent une vision équilibrée du pays et pas seulement ses aspects négatifs, a déclaré jeudi la présidence sud-africaine.

L'aspect commercial des médias ne doit pas affecter de manière négative la manière dont ils rapportent les événements en Afrique du Sud, en particulier à l'approche du 20ème anniversaire de la libération du pays, a déclaré le porte-parole présidentiel Mac Maharaj.

Le porte-parole s'exprimait dans le cadre d'un débat sur le rôle des médias dans la construction de la nation. Ce débat a été soulevé par une déclaration du président Jacob Zuma mardi critiquant les médias sud-africain parce qu'ils rapportaient toujours les événements négatifs et négligeaient les positifs.

Lors d'une rencontre interactive avec des étudiants en journalisme au Parlement, M. Zuma a accusé les médias de se concentrer sur "l'opposé du positif".

M. Zuma a déclaré que les puissants propriétaires de médias et leurs intérêts commerciaux dictaient la manière dont les histoires sont racontaient en Afrique du Sud.

Ses propos ont soulevé des vives réactions des médias qui ont défendu leur droit à la liberté d'expression.

« L'opinion du président est que le mobile du profit influence le contenu des médias car ils doivent vendre pour faire de l'argent », a déclaré M. Maharaj.

Le président a invité les étudiants à garder un esprit ouvert sur le rôle des médias et les pressions auxquels ils sont soumis, en particulier pour ce qui est d'équilibrer le rôle des produits médiatiques et les impératifs de profit des entreprises.

M. Maharaj a soutenu l'opinion de M. Zuma que les médias se concentrent excessivement sur les nouvelles négatives. La semaine dernière par exemple, les médias sud-africains ont choisi de souligner que l'Afrique du Sud s'était classée en 53ème place dans l'indice de compétitivité du Forum économique mondiale, sans s' intéresser au fait que le pays avait atteint la première place en matière de réglementation des marchés boursiers, et la seconde en matière de disponibilité des services financiers.

De plus, le pays a également décroché la seconde place sur 148 pays en matière de disponibilité des financements par le biais des marchés de capitaux locaux, et ces succès n'ont été salués par aucune reconnaissance de la part des médias, a fait valoir M. Maharaj.

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