20110310 Xinhua KAMPALA, 9 mars (Xinhua) -- La police et l'armée ougandaises ont effectué des tirs de semonce et jeté des bombes lacrymogènes sur une foule de manifestants de l'opposition à Kampala qui protestait contre la réélection le mois dernier du président Yoweri Museveni.
La police militaire et anti-émeute s'est opposée aux manifestants au marché Kiseka dans le centre d'affaires ; des témoins ont rapporté que des bombes lacrymogènes et des balles réelles ont été utilisées pour disperser la manifestation menée par l'opposition.
La manifestation, qui est devenue violente, a été organisée par Olara Otunnu et Samuel Lubega, représentants des candidats présidentiels malheureux lors des élections du 18 février remportées par M. Museveni.
Le porte-parole de la police ougandaise, Vincent Ssekate, a déclaré aux journalistes à Kiseka que la police et l'armée ont dû intervenir car les manifestants devenaient violents et frappaient les partisans du Mouvement de résistance nationale au pouvoir.
Les manifestants, pour la plupart des jeunes, brandissaient des pancartes demandant la démission de M. Museveni. « Museveni doit démissionner, Museveni doit partir », pouvait-on lire sur une des pancartes.
M. Museveni, un des dirigeants africains le plus longtemps au pouvoir, a remporté les élections du 18 février avec 68,38 % des voix, prolongeant ainsi ses 25 années à la tête du pays d'Afrique de l'est. Son rival, Kizza Besigye, a quant à lui remporté 26,01 % des voix.
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