20110310 Xinhua ADDIS ABEBA, 9 mars (Xinhua) -- Le comité supérieur de l'Union africaine (UA) sur la crise de la Côte d'Ivoire, composé de cinq présidents africains, a entamé mercredi à Addis Abeba une réunion de deux jours.
Ouvrant la réunion à huis clos, le président mauritanien Mohammed Ould Abdel Aziz a indiqué que le comité supérieur avait beaucoup contribué aux efforts visant à trouver une solution à la crise ivoirienne, a révélé le porte-parole de l'UA, Noureddine Mezni.
"Cette réunion se tient à Addis Abeba à un moment particulier. Nous devons élaborer finalement une proposition pour un règlement pacifique de la crise en Côte d'Ivoire", a déclaré le porte-parole.
"Je suis convaincu que les efforts actuels du comité contribuera d'une manière efficace à la recherche d'une solution africaine qui sauvegarde l'unité, la paix, la démocratie en Côte d'Ivoire, la sécurité et la stabilité dans la sous-région", a-t-il ajouté.
Il a fait savoir que Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme président élu de la Côte d'Ivoire, est attendu à Addis Abeba mercredi soir. La délégation de son rival Laurent Gbagbo est déjà dans la capitale éthiopienne pour participer à la réunion jeudi.
Outre le président mauritanien, ces discussions impliquent les dirigeants tchadien Idriss Deby, sud-africain Jacob Zuma, tanzanien Jakaya Kikwete, et burkinabé Blaise Compaore.
Selon un communiqué de l'UA, la réunion qui se poursuivra jeudi sera suivi d'une rencontre du Conseil de paix et de sécurité de l'UA sur la situation en Côte d'Ivoire et en Libye.
La crise que traverse la Côte d'Ivoire depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre est en train de s'étendre du plan politique aux plans militaire et économique.
M. Ouattara a appelé à la suspension des exportations de cacao pour couper les sources financiers du gouvernement Gbagbo, tandis que celui-ci a pris par décret le contrôle des achats et exportations de cacao.
L'affrontement militaire entre les forces de M. Gbagbo et les Forces nouvelles (FN) marquent une escalade, et trois villes sont tombées aux mains des FN dans le cadre de leur offensive vers le sud, selon les derniers reportages. Des violences ont également été signalées près de la frontière avec le Liberia.
Le pays est au bord de la guerre totale à moins qu'une percée ne soit réalisée rapidement, mettent en garde certains analystes.
Par ailleurs, une catastrophe humanitaire se profile avec des dizaines de milliers de personnes déplacées par les violences post- électorales, dont 200 000 pour la seule Abidjan, capitale économique du pays. De nombreuses personnes ont fui vers le Liberia et la Guinée limitrophes, étendant la crise dans la région.
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