Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, ne reflète pas l'image d'une ville victime des combats entre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la RDC (FARDC)
Les rues de la ville sont pleines de véhicules et de personnes qui vont dans leurs occupations habituelles, les marchés, buvettes et boutiques sont ouverts, une vie normale comme dans une ville qui n'a jamais eu des conflits armés.
Toutefois, après l'occupation de la ville de Goma pendant 10 jours par les rebelles du M23 en novembre 2012, le tourisme de la ville volcanique n'a pas encore retrouvé leur élan normal.
Le gérant d'un grand hôtel qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat s'est plaint du faible taux d'occupation à cause de la situation tendue.
"Il n'y a plus de clientèles à cause de l'insécurité. Nous sommes totalement affectés par la guerre parce que le taux d' occupation est moins de 30%", a-t-il affirmé.
"Le taux d'occupation est trop faible, soit sur 32 chambres que nous possédons, nous avons parfois 11 chambres occupées. Mais quand on avait pas la guerre toutes les cambres étaient pleines", a-t-il dit.
"Les touristes n'arrivent plus, l'insécurité vers Kibumba (zone sous contrôle du M23, ndlr), c'est là où souvent les touristes passaient, donc ils ne peuvent pas arriver pour venir même exploiter la ville de Goma, c'est très difficile", a-t-il poursuivi.
Beaucoup d'étrangers qui se trouvent à Goma, ville ayant plus de 430.000 habitants, sont des employés des agences des Nations Unies et d'organisations humanitaires internationales.
La Force de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) et les FARDC mènent des patrouilles jour et nuit dans la ville. "Pendant la journée, il y a la sécurité mais pendant la nuit vous allez même entendre les crépitements de balles dans certains quartiers, comme Ndosho", a confié à Xinhua, Pierre Mulume, habitant de Goma.
En août dernier, les affrontements entre les rebelles et les FARDC appuyées par la brigade d'intervention de la MONUSCO ont causé des morts parmi les civils de Goma.
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