Burundi : Le président du parti FNL et chef de file de l'opposition extra parlementaire soutient indirectement le troisième mandat
le 18/09/2013 11:39:36
Burundi

Emmanuel Miburo, a soutenu la candidature du président actuel Pierre Nkurunziza à sa course contestée par les autres partis de l'opposition au troisième mandat qui crient à la violation de la constitution.

« Vu la faiblesse de ce pouvoir, nous nous disons qu'il (le président Pierre Nkurunziza, ndlr) se présente pour qu'il soit battu », a expliqué Emmanuel Miburo au cours d'une conférence de presse.

Il a indiqué qu'au niveau de son parti, cette décision a été prise pour lever toutes les confusions entretenues par certains articles de la constitution qui laissent un climat flou quant à leur interprétation sur la possibilité de l'actuel chef d'Etat à se présenter ou non à la prochaine élection présidentielle en 2015.

« Nous-mêmes nous ne voyons pas quelle position prendre parce qu'il y a des articles qui disent que le président doit être élu au suffrage universel direct deux fois, au moment où il y a d' autres textes qui disent que le président ne doit pas briguer trois mandats », a-t-il expliqué aux journalistes.

Emmanuel Miburo est considéré par une certaine opinion comme quelqu'un qui aurait été placé par le pouvoir de Bujumbura pour qu' il soit le représentant de 14 partis de l'opposition proche de ce pouvoir mais absente dans les institutions électives et qui ne sont pas regroupés au sein de l'Alliance des Démocrates pour le Changement (ADC- Ikibiri).

Cette Alliance s'oppose farouchement à la candidature du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat en 2015 l' accusant d'avoir fait déjà deux mandats indépendamment du mode d'accès au pouvoir au moment où en 2005 il a été élu au suffrage universel indirect (il a été élu par le parlement) et qu'il a été ensuite élu au suffrage universel direct par la population en 2010.

Le président Pierre Nkurunziza quant à lui ne s'est pas encore prononcé sur son éventuelle candidature à cette élection se tentant de dire que c'est son parti qui désignera le candidat le moment venu.

Le parti présidentiel ne s'est pas non plus prononcé de façon limpide sur cette candidature de Pierre Nkurunziza mais semble ne pas exclure cette éventualité au cours des débats politiques qu'il anime souvent ces derniers jours.


Xinhua
20130918

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