Trois éléments de l'ex-coalition rebelle de la Séléka, officiellement dissoute vendredi par le président de la transition centrafricain Michel Djotodia
L'attaque s'est produite lundi après-midi, aux environs de 15 heures, une embuscade tendue par des habitants de Ndjo organisés en comités d'autodéfense pour une résistance contre les exactions des ex-rebelles de la Séléka qui se poursuivent six mois après la prise du pouvoir de Michel Djotodia le 24 mars, a témoigné l'archevêque de Bangui de retour d'une « mission de médiation » dans la région.
« Nous avons vécu les événements d'hier (lundi). Nous revenions de Bossangoa après une mission de médiation, car les éventuelles exactions et aussi les violences perpétrées à l'égard des populations civiles, des militaires aussi nous touchent et nous avons voulu aller pour nous enquérir et surtout écouter les autres. C'est sur le chemin du retour, dans le village de Ndjo, qui se trouve à 60 km de Bossembélé », a déclaré le prélat.
« Nous avons vu un pick-up qui était couché, nous avons compris qu'il s'est passé quelque chose. On dénombrait trois morts, quatre blessés graves. Dans quel état ils sont maintenant à l'hôpital de Bossembélé ? Nous ne savons pas. Et nous avons d'autres blessés légers. Parmi ces morts, il y a deux civils qui étaient dans ce véhicule-là . Tous les corps ont été portés dans un véhicule militaire pour être déposés à l'hôpital », a-t-il poursuivi.
A l'en croire encore, « nous avons présumé et d'après aussi la version des militaires qui étaient là , qu'il y a eu une attaque. Le chauffeur a été touché, il a perdu le contrôle du véhicule pour se retrouver dans le ravin. Le véhicule a fait un tonneau. Nous déplorons ces morts-là . En revanche, au moment d'arriver on a vu un militaire qui a tiré sur quelqu'un qui sortait d'une maison, peut-être pour fuir. Il l'a abattu à bout portant. Ce Monsieur n'avait pas d'arme ».
Bossembélé se trouve à environ 140 km de Bossangoa elle-même, ville d'origine du président déchu François Bozizé à quelque 300 km au Nord-Est de Bangui, où ont eu lieu le 7 septembre de violents affrontements qui ont fait plus de 100 morts, selon des sources officielles.
Le porte-parole de la présidence, Guy Simplice Kodégué, a confirmé l'attaque de Njdo mais sans communiquer de bilan. « Pour l'instant, les autorités centrafricaines attendent de faire toute la lumière sur ces derniers événements qui, en plus, viennent confirmer le fait que, malgré l'engagement personnel du chef de l'Etat de transition à faire en sorte que la pacification du pays devienne une réalité, il y a toujours un certain nombre de compatriotes qui continuent à perturber ce processus », a-t-il dit.
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