À l'occasion des funérailles de l'ancien maire de Monastir, Rached Ghannouchi, le leader d'Ennahdha, parti au pouvoir en Tunise, a démontré qu'il était décidément rancunier.



Aux funérailles de Hassen Bergaoui, l'ancien maire de Monastir (et militant destourien) victime d'une crise cardiaque, début septembre en Turquie, en tentant de sauver son fils, membre du parti islamiste, de la noyade, le "cheikh" a refusé de prendre place à l'intérieur de la mosquée Habib-Bourguiba, tant est forte sa détestation de l'ancien président. Pour ne rien arranger, un Monastirien qui, à l'évidence, ne le porte pas dans son coeur, lui a lancé au visage un retentissant "Yahia Bourguiba !" ("vive Bourguiba"). Sur le coup, Ghannouchi n'a pas réagi. Mais quelques heures plus tard, son contradicteur a été passé à tabac. Simple coïncidence, évidemment.