Tunisie : La Tunisie s'inquiète du «Jihad du Nikah»
le 22/09/2013 12:05:26
Tunisie

Le ministre de l'Intérieur a reconnu que plusieurs Tunisiennes partent en Syrie assouvir les besoins sexuels des combattants islamistes.

Des Tunisiennes sont parties en Syrie pour faire «le jihad du sexe» et y assouvir les besoins sexuels des combattants islamistes, a indiqué jeudi le ministre de l’Intérieur Lotfi ben Jeddou lors d’une audition devant les députés. Le ministre n’a pas précisé le nombre de jeunes femmes qui sont ou ont été en Syrie à cette fin, alors que la presse évoque des centaines de cas de ce type tout comme des centaines d’hommes sont partis combattre les troupes du président syrien Bachar al-Assad. «Après ces rapports sexuels qu’elles ont au nom du jihad al-nikah (»la guerre sainte du sexe«, ndlr), elles reviennent enceintes», a-t-il ajouté, sans dire non plus combien de Tunisiennes étaient rentrées de Syrie dans cet état et dans quelles conditions elles avaient été prises en charge.

M. Ben Jeddou a cependant estimé que depuis sa prise de fonction en mars, «6.000 de nos jeunes ont été empêchés d’aller là-bas». Le ministère de l’Intérieur a récemment admis avoir renforcé les contrôles dans les aéroports pour empêcher le départ de femmes et d’hommes suspectés de vouloir rejoindre la Syrie.

Selon les médias tunisiens, des milliers de Tunisiens ont rejoint, via la Turquie ou Libye, les rangs de jihadistes ces quinze dernières années à travers le monde, en Afghanistan, en Irak et désormais en Syrie.

Le chef d’Ansar Ashariaa, principal mouvement jihadiste en Tunisie, Abou Iyadh est ainsi un vétéran de l’Afghanistan et co-dirigeait le groupe responsable de l’assassinat le 9 septembre 2001 du commandant Massoud, chef de la rébellion anti-talibans.

Le jihad al-nikah, permettant des rapports sexuels hors mariage avec des partenaires multiples, est considéré par certains dignitaires salafistes comme une forme légitime de guerre sainte.
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Liberation.fr

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