C'est une décision qui était attendue depuis plus d'un an et demi. Ce vendredi, les autorités ivoiriennes se sont prononcées sur le cas de Simone Gbagbo, accusée de " crimes contre l'humanité " et sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI).

Elles ont décidé de ne pas présenter l'épouse de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, également poursuivi pour " crimes contre l'humanité ", devant la CPI. Et estiment que " la justice ivoirienne est aujourd'hui réhabilitée et capable de lui garantir un procès juste et équitable ", a indiqué à l'AFP Bruno Koné, porte-parole du gouvernement."

L'alter ego de son mari "Assignée à résidence à Odienné (nord-ouest de la Côte d'Ivoire), Simone Gbagbo est accusée de meurtres, viols, violences sexuelles, actes inhumains et actes de persécution. Elle aurait commis ces crimes entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. A cette époque, Laurent Gbagbo refuse d'accepter sa défaite à l'élection présidentielle et de laisser le pouvoir à Alassane Ouattara.

Le pays est alors secoué par cette crise politique et trois mille personnes perdent la vie lors d'affrontements entre pro et anti-Gbagbo. " Simone Gbagbo était idéologiquement et professionnellement très proche de son mari. Bien que non élue, elle s'est comportée comme l'alter ego de son mari, exerçant le pouvoir et prenant des décisions d'Etat ", expliquait le mandat d'arrêt de la CPI, en février 2012.
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elle.fr