Il ne doit sa survie qu'à sa présence d'esprit. Umar Ahmed, 18 ans, profitait d'un agréable samedi dans un centre commercial de luxe à Nairobi lorsqu'un commando shebab a fait irruption, massacrant des dizaines de personnes.
"J'étais sur le toit du Westgate Mall, dans le parking" de ce centre commercial, un imposant bâtiment beige de quatre étages dans le quartier aisé de Westlands.
"Soudain, j'ai entendu des cris et des coups de feu partout", raconte-t-il depuis son lit de l'hôpital MP Shah, où il est soigné pour des brûlures aux mains et à la poitrine.
"J'ai eu peur. J'ai essayé de descendre les escaliers mais j'ai vu quelqu'un au contraire foncer vers les étages, j'ai fait demi-tour et me suis caché à mon tour", se souvient-il.
Il dit s'être allongé au sol, faisant le mort. L'un des assaillants s'est approché, l'a observé pendant d'interminables secondes.
"Heureusement il a fini par partir", dit-il. "Après un moment, la police est arrivée et nous avons été évacués".
Selon le directeur de l'hôpital, Manoj Shah, plus de 100 blessés ont été admis dans son seul établissement après l'attaque contre le Westgate, revendiquée dans la soirée par les islamistes somaliens shebab liés à Al-Qaïda. Appels aux dons de sang
"Nous ne pouvons pas accueillir une seule personne de plus" dans l'hôpital, a déploré Manoj Shah, appelant les habitants de Nairobi à faire des dons de sang.
D'après lui, 11 morts ont été amenés à son hôpital. Au moins 39 personnes au total ont péri dans l'attentat, avec 150 blessés, selon les autorités.
L'opération a été revendiquée par les islamistes somaliens shebab liés à (...) 20132209 Le Nouvel Observateur
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