Kadré Désiré Ouedrago a invité samedi les acteurs nationaux à privilégier le dialogue et le consensus au tour des élections législatives prévues pour le 24 septembre.
Au cours d'une conférence de presse, M. Ouedrago a souligné que le but de son séjour en Guinée est de faire un constat général de l'état d'évolution de la situation sociopolitique dans le pays et surtout d'échanger avec les parties prenantes impliquées dans l'organisation du scrutin législatif capitale pour la stabilité de la Guinée.
Selon lui, les préparatifs des élections législatifs sont actuellement fins prêts et que la CECEAO, à l'image des autres institutions sous-régionales et internationales, s'apprête à déployer un nombre important d'observateurs sur le terrain pour suivre le déroulement du scrutin.
Il estime par ailleurs qu'avec l'accompagnement des partenaires étrangers et de la communauté internationale, les acteurs guinéens parviendront à résoudre les problèmes techniques qui bloquent le processus électoral dans le pays.
"Je pense qu'il y a toujours des divergences d'idées, mais tout le monde doit mettre l'intérêt supérieur de la nation au- dessus de l'intérêt personnel", a indiqué le président.
Après avoir cerné de prêt les attentes des uns et des autres sur la fiabilité du processus électoral en Guinée, Désiré Ouedrago a noté qu'aucune "élection n'est parfaite" et qu'il existe toujours des difficultés qui, par endroit sont tout de mêmes surmontables.
"L'essentiel du chemin est fait déjà pour aller aux élections prochaines" a-t-il fait remarquer, avant de renouveler l'engagement de la CEDEAO et des chefs d'Etat de la sous-région à soutenir les efforts pour préserver la paix et la cohésion sociale en Guinée.
Tout en saluant le rôle du collège des facilitateurs de la crise guinéenne dont celui désigné par la communauté internationale, la délégation de la CEDEAO a encouragé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à faire son travail dans la stricte neutralité pour sauvegarder l'intérêt national de la Guinée.
Face aux multiples anomalies signalées dans le processus électoral, l'opposition guinéenne a exigé vendredi la correction des manquements, faute de quoi, elle décidera de boycotter les élections législatives prévues pour le 24 septembre 2013.
A présent, un bras de fer s'est installé entre cette opposition radicale et la mouvance présidentielle, sur le nouveau report des élections, dans le but de corriger lesdites anomalies.
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