Venu de la Banque mondiale et du privé, Paulo Gomes, économiste chevronné, brigue la présidence bissau-guinéenne du 24 novembre prochain.
Pour annoncer sa candidature Ă la prĂ©sidentielle, Paulo Gomes a choisi le 12 septembre, jour anniversaire de la naissance d'AmĂlcar Cabral, fondateur du Parti africain pour l'indĂ©pendance de la GuinĂ©e et du Cap-Vert (PAIGC). Si Paulo Gomes s'est fait un nom loin du marigot politique bissau-guinĂ©en, cet Ă©conomiste chevronnĂ© de 49 ans entend rappeler qu'il est issu d'une lignĂ©e dĂ©vouĂ©e au mouvement de libĂ©ration ayant conduit Ă l'indĂ©pendance. Après un passage dans l'administration, Ă la planification stratĂ©gique puis aux Finances, il a mis le cap sur Washington, oĂą il a occupĂ©, Ă la Banque mondiale, la fonction de directeur exĂ©cutif pour l'Afrique subsaharienne. Il est par ailleurs le prĂ©sident de Constelor Investment Holdings et siège au conseil d'administration de plusieurs sociĂ©tĂ©s.
C'est en brandissant cette "expérience nationale et internationale", son "réseau" et sa "capacité de mobilisation de ressources au service de [s]on pays" qu'il entend créer la surprise lors des élections prévues le 24 novembre, face à son principal concurrent, Carlos Gomes Jr, ancien Premier ministre issu du PAIGC. "Depuis un an, j'ai entamé un processus de consultations à travers le pays, confie le candidat à J.A. J'en ai tiré la confirmation que la population souhaitait me voir exercer des responsabilités au plus haut niveau."
Un candidat en dehors des jeux de pouvoir
Son mot d'ordre ? "Arbitre." Soucieux de se placer au-dessus de la mêlée, en surplomb d'une armée prompte aux excès et d'une classe politique qui a "perdu toute crédibilité", ce candidat indépendant se veut "un acteur irréprochable, en dehors des jeux de pouvoir". Même s'il ne sera pas en mesure d'occuper le terrain aux législatives, Paulo Gomes s'estime le mieux placé pour concevoir un plan de transformation économique susceptible de sortir le pays du marasme. "En Guinée-Bissau, conclut-il, une grande partie de l'instabilité politique a des racines économiques."
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