Des organisations de défense des droits humains se disant préoccupées par les incidents survenus durant la campagne électorale, appellent l'ensemble des acteurs, politiques et sécuritaires, "au calme et à la retenue afin de garantir le bon déroulement du scrutin".
Dans une déclaration publiée à la veille de ce scrutin, ces ONG dont la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH) rappellent que "les conditions de tenue de ce processus électoral s'appuient sur un accord politique, signé par l'ensemble des acteurs le 3 juillet dernier". Accord qui sera suivi d'une nouvelle concertation, les 20 et 21 septembre, qui a abouti au report du scrutin au 28 septembre.
"C'est un moment très important de la vie politique nationale : après la première élection présidentielle libre de 2010, cinq millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants et disposer enfin d'une représentation nationale légitime, dernière étape de la transition démocratique à l'œuvre en Guinée", selon la FIDH.
L'ONG regrette les incidents survenus dans certains quartiers de Conakry, notamment Hamdallaye et Taouyah, ont été le théâtre d'affrontements violents entre les 21 et 24 septembre, où "l'appartenance communautaire a parfois semblé prendre le pas sur l'appartenance politique".
Selon un bilan officiel, "un gendarme a été tué et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, parfois grièvement. Au moins trois maisons ont également été pillées et incendiées. Le calme semble néanmoins être revenu depuis mercredi", souligne la déclaration.
Ces organisations rappellent que le 28 septembre, anniversaire de l'indépendance nationale, sera également "le quatrième anniversaire des massacres commis au stade de Conakry en 2009." Elles annoncent également que les associations de victimes reporteront les commémorations prévues ce jour-là , en attendant les résultats définitifs de l'élection.
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