Le numéro un du parti islamiste Ennahdha (Renaissance) majoritaire au pouvoir en Tunisie, Rached Ghanouchi, a annoncé vendredi dans la soirée que le dialogue national attendu depuis plusieurs mois entre différents rivaux politiques du pays démarrerait la semaine prochaine.
D'après le président du conseil de la "Choura" (parlement interne) d'Ennahdha, Fathi Ayadi, "les adversaires politiques entameront le dialogue national dès la semaine prochaine et ce à l'issue d'une réunion fructueuse ayant rassemblé Rached Ghanouchi, Mustapha Ben Jaafar (président de la Constituante) et Houcine Abassi (secrétaire général de l'Union générale tunisienne du Travail, UGTT), principal médiateur parmi les quatre "parrains" du dialogue national.
Membre du bureau exécutif d'Ennahdha et actuel ministre de la Santé, Abdellatif Mekki a déclaré dans la presse locale que la rencontre du leader de son parti (Ghanouchi) avec Mustapha Ben Jaafar et Houcine Abassi "était une occasion importante pour le passage au dialogue national".
M. Ghanouchi aurait signé un document portant sur l'engagement de son parti à accepter l'initiative du quartet initiateur du dialogue national outre le démarrage du dialogue national en fonction de la feuille de route proposée récemment, d'après les coulisses de la réunion Ghanouchi-Ben Jaafar-Abassi.
Quelque peu après cette réunion tripartite, les "parrains" du dialogue national (UGTT, centrale patronale, Ordre des avocats et Ligue des droits de l'Homme) se sont réunis pour examiner la nouvelle position du parti islamiste qui dirige la coalition tripartite au pouvoir (Troïka).
Bien qu'ils n'aient communiqué aucun détail sur l'aboutissement des travaux de la réunion, certaines parties du quartet ont confirmé que le patron de la centrale ouvrière (UGTT) Houcine Abassi annoncera samedi les résultats de cette rencontre ainsi que la feuille de route proposée dans le but d'"imposer" une résolution.
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