Tunisie : les trois présidents marqueront la séance inaugurale du dialogue national
le 01/10/2013 16:23:15
Tunisie

Prévue pour le cours de cette semaine, la séance inaugurale du dialogue national - en standby depuis plusieurs mois faute de consensus - aura lieu en présence des trois présidents (République, gouvernement et Constituante) outre des représentants des partis politiques représentés à l'Assemblée constituante

A la tête du quartet parrainant le dialogue national, l'UGTT a précisé dans un communiqué publié sur sa page Facebook que l'ordre du jour de la première séance du dialogue comportera entre autres l'aval sur la composition d'un nouveau gouvernement dirigé par un indépendant et interdit à entrer en lice pour les prochaines élections.

Le nouveau gouvernement aura, selon la même source, toutes les prérogatives de gérer les affaires de l'Etat d'autant qu'il ne s'appliquera à aucune pétition de retrait de confiance tout au long de son mandat sauf dans le cas d'un vote majoritaire à la Constituante émanant au moins des deux tiers des députés.

Pour ce qui est de l'actuel gouvernement, conduit par les islamistes du parti Ennahdha (Renaissance), il s'engagera notoirement (lors de la même séance inaugurale) à présenter sa démission après quoi des pourparlers démarreraient entre les différents protagonistes sur le profil du chef du nouveau gouvernement apolitique.

Le leader d'Ennahdha, Rached Ghanouchi a déclaré lundi au journal algérien Al-Khabar (L'information) que l'actuel gouvernement "ne sera pas démissionnaire dans l'immédiat" d'autant que cette option (démission) ne s'affiche pas dans le cadre de l'initiative du quartet médiateur mais plutôt sous forme de "revendication de l'opposition".

"Le gouvernement sera démissionnaire une fois une nouvelle alternative trouvée pour éviter le vide", a accentué M. Ghanouchi. Et d'insister que "la démission de l'actuel cabinet devra être le résultat de l'aboutissement du processus transitionnel" dans une allusion à la finalisation de la Constitution, fixation d'une date pour les élections et l'approbation d'une instance électorale.

Depuis l'assassinat, le 25 juillet 2013, de l'opposant-député Mohamed Brahmi, un bras de fer politique ne cesse de se nourrir - selon des analyses locales - entre la coalition tripartite au pouvoir (Troïka) dirigée par Ennahdha et le "Front de salut national" (principale alliance de l'opposition) où chacun des deux clans essayait d'imposer ses "règles".

En effet, l'actuelle crise politique qui ravage la Tunisie pourrait avoir un terme avec la mise en œuvre des dispositions de l'initiative des "parrains" (UGTT, centrale patronale, Ordre des avocats et Ligue des droits de l'Homme) du dialogue national qui regroupera les principaux "rivaux" politiques autour de la même table.



Xinhua
20131001

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