Le président kenyan Uhuru Kenyatta a déclaré mardi que son gouvernement formerait une Commission d'enquête pour déterminer ce qui s'est réellement passé lors de l'attaque terroriste contre le centre commercial Westgate de Nairobi le 21 septembre.

S'exprimant à Nairobi lors d'une cérémonie religieuse interconfessionnelle, M. Kenyatta a renouvelé avec fermeté l'engagement de son pays à maintenir son intervention militaire en Somalie, sans se laisser dissuader par les attentats récents.

La commission d'enquête établira également s'il y a eu des failles de sécurité qui ont conduit à ce siège du centre commercial de Westgate à Nairobi, qui a fait plus de 60 morts kenyans et étrangers, a indiqué le dirigeant.

L'enquête visera à déterminer ce qui a mal tourné et à recommander des moyens d'éviter de telles défaillances à l'avenir, a-t-il dit.

M. Kenyatta a déclaré que son gouvernement ne se laisserait pas intimider par des forces maléfiques dans ses efforts pour assurer la paix et la stabilité au Kenya et dans la région, faisant voeu de maintenir la présence des Forces de défense kenyanes (ou KDF) en Somalie, jusqu'au retour de la stabilité dans ce pays de la Corne de l'Afrique.

"Ces meurtriers affirment nous avoir attaqués parce que le Kenya est en Somalie. Laissez-moi leur rappeler que depuis 20 ans les Somaliens s'entretuent les uns les autres tandis que nous offrons refuge à ceux qui fuient la guerre civile", a-t-il dit.

"Il est temps pour la communauté internationale de nous aider dans la collecte d'informations, nous voulons savoir qui est affilié aux terroristes à l'extérieur de nos frontières, et si les agresseurs préparent des attaques contre d'autres lieux", a déclaré M. Kenyatta.

Ces propos font suite à l'attaque menée le 21 septembre par des membres présumés du réseau terroriste Al-Shabab, affilié à Al- Qaïda, qui ont envahi le centre commercial de Westgate à Nairobi, tuant des dizaines de personnes innocentes, kenyanes et étrangères, et en blessant de nombreuses autres.

Les services de sécurité kenyans ne sont parvenus à mettre fin à cette attaque et à restaurer l'ordre qu'après quatre jours d' impasse, le 24 septembre.

Le mouvement islamiste somalien Al-Shabab a revendiqué cette attaque dans les médias, déclarant qu'elle avait été menée en représailles contre l'intervention militaire de Nairobi contre Al- Shabab en Somalie depuis octobre 2011.

Xinhua
20131002