L'ex-ministre et leader du Parti pour la renaissance centrafricaine (opposition) Gaston Mandata Nguerekata a invité mardi à Bangui le chef d'Etat de la transition Michel Djotodia, qu'il accuse d'incompétence, à démissionner.
« Les exactions se poursuivent contre la population civile, l'insécurité règne toujours alors qu'il devrait s'atteler à la sécurisation du pays, la fin des exactions et au retour de la paix en Centrafrique », a déclaré Mandata Nguerekata à la presse, précisant que Djotodia a échoué à restaurer la paix et la stabilité dans le pays, six mois après sa prise du pouvoir le 24 mars.
"Les leaders politiques doivent se réunir pour choisir une fille ou un fils qui sera capable de maitriser la situation sécuritaire et gérer la transition", a -t-il ajouté.
Ancien ministre de la Recherche scientifique et technique chargé de l'Environnement sous le régime d'André Kolingba, Gaston Mandata Nguerekata, qui exerce en ce moment comme enseignant à Morgan State University de Baltimore aux Etats-Unis, est leader du Parti pour la renaissance centrafricaine (PRC), une formation créée en 2012 avec les dissidents du parti Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) .
Il est aussi un ancien membre du comité directeur du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), ex-parti unique créé notamment par le général Kolingba qui a dirigé la Centrafrique de 1981 à 1993.
Après plusieurs séjours aux Etats-Unis d'Amérique, Gaston Mandata Nguerekata est revenu dimanche à Bangui pour "préparer une installation définitive". C'est dans un contexte où l'insécurité et les exactions des éléments de l'ex-rébellion Séléka contre la population persistent après le coup de force du 24 mars que Gaston Mandata Nguerekata compte participer au retour à la paix avant de se prononcer sur sa candidature où non à la présidentielle prochaine à la fin de la transition.
Une source proche de Michel Djotodia jointe au téléphone par Xinhua, qualifie de "sans effet et de nul avenir la prise de position de Gaston Mandata Nguerekata d'ailleurs impopulaire ", en entendant la réaction officielle de la présidence.
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