Le parti islamiste Ennahdha (Renaissance), qui conduit la coalition tripartite au pouvoir en Tunisie, a annoncé jeudi que le dialogue national entre les différents protagonistes politiques du pays démarrera samedi regroupant tous les partis représentés à l'Assemblée constituante.
Publié sur la page officielle d'Ennahdha sur Facebook, un communiqué précise que le leader de ce parti, Rached Ghanouchi s'est entretenu jeudi dans la journée avec le secrétaire général de la centrale syndicale (Union générale tunisienne du Travail) qui parraine la médiation entre pouvoir et opposition aux côtés de la centrale patronale, l'Ordre des avocats et la Ligue des droits de l'Homme.
En standby depuis plusieurs mois, faute de convergence de point de vue, le dialogue national devrait rassembler autour de la mĂŞme table les islamistes d'Ennahdha majoritaire au pouvoir et l'opposition principalement le "Front de salut national".
L'objectif de ce dialogue est de trouver une résolution à une crise politique déclenchée depuis l'assassinat le 6 février de l'opposant d'extrême gauche Chokri Belaïd et aggravée après celui du député-opposant Mohamed Brahmi abattu par balles le 25 juillet dernier.
Le dialogue national attendu aura à l'ordre du jour entre autres l'approbation d'une feuille de route déjà proposée par le quartet de médiation portant sur la démission de l'actuel gouvernement et son remplacement par un cabinet restreint apolitique.
Ce dernier aura toutes les prérogatives de gouverner et gérer les affaires courantes de l'Etat à moins qu'il soit privé du droit de se porter candidat aux prochaines élections. La feuille de route stipule également la "reformulation" de la mission constituante: imposer aux députés un agenda fixe pour finaliser la Constitution, fixer une date pour les élections, parachever l'élection de l'instance électorale et concevoir un code pour les prochaines échéances électorales du pays.
Xinhua 20131004
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