l'Algérie a décidé de durcir son code pénal en requalifiant plusieurs délits en actes terroristes.
Toujours confronté à la menace terroriste, Alger a décidé de renforcer son arsenal judiciaire en la matière. Selon le nouveau code pénal adopté le 30 septembre par le Conseil des ministres, le "financement d'un terroriste ou d'une organisation terroriste, le détournement et la dégradation des aéronefs, des navires ou de tout autre moyen de transport, sont considérés comme des actes terroristes".
Tout acte "poussant à la dégradation des installations de navigation aérienne, maritime et terrestre, la destruction ou la détérioration des moyens de communication, la prise d'otages et les attentats avec utilisation d'explosifs ou de matières nucléaires" est également considéré comme "acte terroriste".
Durcissement des sanctions
Seront également considérés comme des actes terroristes les attaques faisant usage de matières nucléaires. Selon Amine Sidhom, avocat au barreau d'Alger, "c'est la première fois que les attentats avec utilisation de matières nucléaires sont introduits dans le code pénal et considérés comme des actes terroristes". "Cette disposition est venue combler un vide juridique même si nul ne peut imaginer que des personnes et non des États pourraient utiliser les matières nucléaires, a-t-il déclaré. Ces délits faisaient partie jusque-là du droit commun sauf quand il s'agissait d'installation militaires. Les nouvelles dispositions impliquent un durcissement des sanctions".
À la mi-janvier 2013, un commando jihadiste avait pris en otage durant plusieurs jours des centaines d'employés du site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas, à quelque 2 000 km au sud d'Alger. L'armée algérienne avait lancé des assauts pour libérer les otages, mais nombre d'entre eux avaient été exécutés par les islamistes. Trente-sept étrangers et un Algérien avaient été tués ainsi que plusieurs islamistes. Trois assaillants avaient néanmoins pu être capturés vivants.
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