Au moins 30 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées
D'après une source militaire centrafricaine, ces affrontements sanglants entre d'ex-rebelles de la Séléka et des milices d'autodéfense étaient toujours en cours dans la matinée du mardi 8 octobre près de la localité de Garga, dans le nord-ouest de la Centrafrique.
Le bilan, encore provisoire, fait état d'au moins 30 morts et de dizaines de blessés. Selon une source proche du haut commandement militaire dans la capitale, des membres des comités d'autodéfense ont attaqué tôt, lundi matin, le village minier de Garga, à environ 200 km au nord-ouest de Bangui, faisant trois morts et une dizaine de blessés.
"Suite à cette attaque, les chefs des ex-Séléka basés sur place ont distribué des armes aux civils", a précisé la source, ajoutant que des renforts sont "arrivés de Bangui dans la nuit de lundi à mardi pour repousser les groupes d'autodéfense". Le village de Garga s'est alors vidé de ses habitants qui se sont réfugiés dans la brousse et dans la localité voisine de Yaloké.
Exactions répétées des ex-Séléka
Début septembre, des combats entre forces du nouveau régime centrafricain et groupes d'autodéfense avaient fait près de 100 morts et au moins 20 000 déplacés dans la région voisine de Bossangoa, à une centaine de kilomètres au nord de Garga.
Excédés par les exactions répétées des ex-rebelles Séléka, désormais au pouvoir, les paysans de cette région s'étaient constitués en groupes d'autodéfense surnommés les "anti-balakas" ("anti-machettes") pour défendre leurs villages.
Ces affrontements ciblant spécifiquement musulmans et chrétiens - avec d'un côté les musulmans de l'ex-Séléka et de l'autre les paysans, chrétiens, comme la très grande majorité de la population - font craindre la montée de tensions inter-religieuses dans le pays.
Jeune Afrique 20131009
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