Le ministre éthiopien des Affaires étrangères Tedros Adhanom a critiqué vendredi la Cour pénale internationale (CPI) pour son traitement "inéquitable et injuste" vis-à -vis des pays africains.
A l'ouverture du sommet spécial de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, M. Adhamon a déclaré que l'engagement inébranlable de l'Afrique pour combattre l'impunité et promouvoir la démocratie, l' état de droit et la bonne gouvernance sur tout le continent se reflète clairement dans l'Acte constitutif de l'Union.
Le Traité de Rome établissant la CPI stipule également les mêmes principes et objectifs, a souligné le ministre.
"Malheureusement, la façon dont la cour opère, notamment son traitement injuste de l'Afrique et des Africains, laisse beaucoup à désirer", a-t-il dit.
"Loin de promouvoir la justice et la réconciliation et de contribuer à l'avancée de la paix et de la stabilité sur notre continent, la cour est devenue un instrument politique visant l' Afrique et les Africains. Ce traitement inéquitable et injuste est totalement inacceptable et c'est pourquoi nous exprimons notre désapprobation à l'encontre de la CPI", a-t-il insisté.
Les ministres des Affaires étrangères et les autres représentants des 34 Etats-membres ont participé à la session d' ouverture du sommet de deux jours ayant pour thème "La Relation de l'Afrique avec la Cour pénale internationale". Les chefs d'Etat et de gouvernement se réuniront samedi.
La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a indiqué que la lutte contre l'impunité est inscrite dans la vision fondatrice de l'Union africaine.
Le président kényan Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto sont accusés de crimes contre l'humanité par la CPI pour leurs implications présumées dans les violences post-électorales au Kenya en 2007-2008. Xinhua 20131012
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