Tunisie : affrontements entre forces de sécurité et jihadistes au mont Chaambi
le 13/10/2013 09:00:00
Tunisie

Image redimensionnéeDes affrontements ont opposé les forces de sécurité tunisiennes à des jihadistes recherchés au pied du mont Chaambi


Une unité de la brigade antiterroriste a donné dans la nuit l'assaut à une maison de Kasserine où était réunis des éléments jihadistes, dont Mourad Gharsalli, numéro deux d'un groupe armé pourchassé depuis des mois sur les hauteurs de Chaambi, dans l'ouest de la Tunisie, a-t-elle déclaré à l'AFP. "Les affrontements ont éclaté lorsque l'unité a voulu capturer les jihadistes", selon cette source.

Les échanges de tirs ont duré une heure environ, mais les jihadistes ont réussi à prendre la fuite et seuls un téléphone et quelques munitions ont été saisis après l'assaut qui a détruit partiellement la maison, selon la même source. Les forces de sécurité avaient agi sur la base d'informations selon lesquelles Mourad Gharsalli était descendu du maquis pour rendre visite à sa famille.

Après l'échec de l'assaut, des renforts sécuritaires et militaires ont été déployés et procédaient samedi au ratissage des cités proches du lieu des affrontements et de la campagne alentours.

Opération à Jebel Semmama

Par ailleurs, selon des médias tunisiens, un groupe de jihadistes a été localisé et assiégé à Jebel Semmama, près du Mont Chaambi. Des renforts de l'armée et de la garde nationale ont été dépêchés sur les lieux, ce qui laisse envisager une opération d'envergure, a indiqué la radio Mosaïque FM.

L'armée et la gendarmerie traquent depuis décembre 2012 un groupe armé au mont Chaambi considéré comme une antenne d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ce groupe est lié à l'organisation tunisienne Ansar Ashariaa, classée récemment comme organisation "terroriste" et accusé de planifier des assassinats pour déstabiliser le pays.

Selon le ministère de l'Intérieur, le chef d'Ansar Ashariaa, Abou Iyadh, ainsi que les tueurs présumés des deux opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, Kamel Gadhgadhi et le Franco-Tunisien Boubakeur El Hakim, sont tous allés au maquis Chaambi, où une quinzaine de soldats ont été tués par des combattants jihadistes ces derniers mois.


Jeune Afrique
20131013

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