La Fondation Mo Ibrahim a publié, lundi 14 octobre, son indice annuel sur la gouvernance en Afrique. Une analyse des performances en termes de politique de sécurité
Le prix Mo Ibrahim reste une nouvelle fois sans lauréat en 2013. Comme en 2009, 2010 et 2012, les membres du jury ont estimé, lundi 14 octobre, qu’aucun ancien président africain ne remplissait les critères d’"excellence" requis en matière de gouvernance et de démocratie. Aucun successeur à Nelson Mandela (titulaire honoraire), au Cap-Verdien Pedro Pires (2011), au Botswanais Festus Gontebanye Mogae et au Mozambicain Joachim Chissano (2007) n'a donc été désigné.
La fondation se refuse toutefois à parler de déception, estimant déjà satisfaisant d’avoir distingué trois lauréats d’excellence en seulement sept années. Le prix ne doit cependant pas occulter le principal travail de la fondation que représente son indice de bonne gouvernance.
"Ni l’afro-pessimisme ni l’afro-optimisme ne rendent justice à l’Afrique d’aujourd’hui. Il est temps de faire place à l’afro-réalisme et de faire preuve de lucidité sur notre continent." Tout l'indice Mo Ibrahim, qui mesure la qualité de la gouvernance des pays africains, rendu public lundi 14 octobre, tient en ces quelques mots du milliardaire d'origine soudanaise, président de la fondation qui porte son nom.
"Le niveau global de la gouvernance est bon, 94% de la population africaine vit dans un pays qui progresse, mais les inégalités entre les pays et entre les différentes catégories sont de plus en plus importantes", explique Nathalie Delapalme, l'ancienne conseillère Afrique au cabinet de l'ex-ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin.
Jeune Afrique 20131014
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