Le Front de salut national – coalition regroupant des partis allant de l'extrême gauche au centre droit – a appelé, lundi, à une journée de mobilisation dans toute la Tunisie.
L'opposition descendra dans la rue, le 23 octobre, deux ans jour pour jour après l'élection de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Dans une déclaration faite lundi 14 octobre, le Front de salut national – coalition regroupant des partis allant de l'extrême gauche au centre droit - "invite les Tunisiens et Tunisiennes dans toutes les régions, en particulier dans la capitale, à une mobilisation massive" afin de réclamer notamment "la nomination d'un gouvernement de compétence".
La coalition d'opposition accuse les islamistes d'Ennahdha d'user de "manœuvres pour gagner du temps" et "d'aggraver la crise" politique tunisienne en ne tenant pas son engagement de négocier sur la composition d'un cabinet apolitique.
"Ils veulent que ce jour (du 23 octobre) soit celui du chagrin et de la colère au lieu d'être un jour de joie (...) marquant l'anniversaire des premières élections multipartites libres" de l'histoire de la Tunisie, a réagi Ennahdha.
Calendrier remis en cause par Ennahdha
Le parti islamiste s'était engagé, le 5 octobre, à respecter une feuille de route qui prévoyait la mise en place avant la fin du mois d'un nouveau gouvernement, l'adoption d'une nouvelle Constitution, d'une loi électorale et d'un calendrier pour les législatives et la présidentielle.
Ennahdha a ensuite remis en cause ce calendrier, estimant que le compte à rebours ne pourrait être déterminé qu'avec le début effectif d'un "dialogue national" sur l'ensemble de ces problèmes. Aucune date n'a été fixée dans l'immédiat, les différents partis n'ayant participé qu'à des "réunions préparatoires".
Le Front du salut national a réclamé que ces négociations débutent au plus tard le 19 octobre.
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