ConformĂ©ment aux dispositions du code Ă©lectoral, la Cour suprĂȘme guinĂ©enne s'apprĂȘte Ă trancher dans un dĂ©lai de 8 Ă 10 jours, sur la base des rĂ©sultats provisoires des Ă©lections lĂ©gislatives du 28 septembre, transmis par le prĂ©sident de la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante (CENI).
Le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme Mamadou Sylla a prĂ©cisĂ© lundi dans un communiquĂ© que la CENI a effectivement transmis Ă son greffe les rĂ©sultats provisoires des Ă©lections lĂ©gislatives, le rapport de synthĂšse et tous les documents de centralisation qui accompagne les procĂšs verbaux de centralisation des diffĂ©rentes commissions administratives de centralisation (CACV) de vote.
Dans le souci de mettre au bain l'opinion nationale et internationale sur les procĂ©dures judiciaires, le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme a tenue Ă rappeler les disposition des articles du Code Ă©lectorale qui stipule que "si aucune contestation relative Ă la rĂ©gularitĂ© des opĂ©rations Ă©lectorales n'a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es au greffe de la Cour suprĂȘme par l'un des candidats dans les dĂ©lais de cinq jours, la cour dĂ©clare les dĂ©putĂ©s dĂ©finitivement Ă©lus le huitiĂšme jour suivant la proclamation des rĂ©sultats provisoires".
Il rappelle Ă©galement les dispositions relatives au contentieux Ă©lectoral au niveau de l'article 165 qui stipule que "les candidats disposent d'un dĂ©lai de cinq jours francs Ă compter de la proclamation des rĂ©sultats provisoires pour contester la rĂ©gularitĂ© des opĂ©rations Ă©lectorales. Les requĂȘtes sont dĂ©posĂ©es au greffe de la Cour SuprĂȘme. Il en est donnĂ© rĂ©cĂ©pissĂ© par le greffier en chef. Sous peine d'irrecevabilitĂ©, les requĂȘtes doivent prĂ©ciser les faits et moyens allĂ©guĂ©s et respecter les dĂ©lais de dĂ©pĂŽt".
Dans le cas oĂč elle constate l'existence d'irrĂ©gularitĂ©, il lui appartient d'apprĂ©cier si, eu Ă©gard Ă la nature et Ă la gravitĂ© de ces irrĂ©gularitĂ©s, il y a lieu, soit de maintenir les rĂ©sultats provisoires proclamĂ©s par le prĂ©sident de la CENI, soit de prononcer leur annulation totale ou partielle.
L'arrĂȘt de la cour emporte proclamation dĂ©finitive ou annulation de l'Ă©lection. En cas d'annulation, il est procĂ©dĂ© Ă un nouveau scrutin dans les soixante jours qui suivent.
Pendante ce temps l'agencement des documents assortis de preuves "tangibles et irréfutables" faisant état de fraudes continu au sein des formations politiques engagées dans le processus électoral en cours.
Les leaders de l'opposition ont soulignĂ© rĂ©cemment qu'Ă dĂ©faut d'une annulation pure et simple de tout le vote du 28 septembre dernier, ils rĂ©clament la reprise du scrutin dans prĂšs d'une vingtaine de circonscriptions Ă©lectorales oĂč des cas avĂ©rĂ©s de fraudes massives, d'anomalies graves et disfonctionnements ont Ă©tĂ© constatĂ©s par les observateurs nationaux et Ă©trangers.
Le chef de file de l'opposition Cellou Dalein Diallo, prĂ©sident de l'Union des forces dĂ©mocratiques de GuinĂ©e (UFDG) a affirmĂ© qu'en raison des fraudes massives que l'on a enregistrĂ©, l'opposition a constituĂ© des dossiers avec des preuves indiscutables qu'elle compte adresser Ă la Cour SuprĂȘme.
"Nous dĂ©ciderons Ă l'issue des dĂ©libĂ©rations de la Cour SuprĂȘme des actions Ă mener pour faire aboutir cette revendication, si jamais la Cour SuprĂȘme ne procĂšde pas aux annulations et aux corrections que les partis de l'opposition rĂ©publicaine avaient demandĂ©", a-t-il dit avec insistance. Xinhua 20131022
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