Mali : un parti politique conteste la levĂ©e des mandats d'arrĂȘts contre des responsables de la rĂ©bellion touareg
le 23/10/2013 13:36:33
Mali

Le bureau politique national de la CNAS-Faso HĂšrĂš (Convention Nationale pour une Afrique solidaire)

Pour rappel, en fĂ©vrier dernier, le gouvernement malien de la transition avait lancĂ© plusieurs mandats d'arrĂȘt contre des responsables du Mouvement national de libĂ©ration national (MNLA) du groupe Ançar Dine transformĂ© en Haut conseil pour l'unitĂ© de l' Azawad (HCUA), du Mouvement pour l'unicitĂ© et le jihad en Afrique de l'ouest (MUJAO), d'AQMI.

Au cours de ce mois d'octobre, le ministre malien de la justice, Mohamed Aly Bathily, a annoncĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision malienne ( ORTM) en français et en Bambara (langue nationale) que les mandats d'arrĂȘts contre certains Ă©lĂ©ments de la rĂ©bellion touareg seront bientĂŽt levĂ©s, pour permettre Ă  la justice malienne de faire son travail de façon Ă©quitable.

Il s'agit Ă©galement, selon lui, de permettre aux responsables des groupes armĂ©s visĂ©s par des mandats d'arrĂȘt de participer aux nĂ©gociations en cours, nĂ©es de la signature de l'accord prĂ©liminaire signĂ© le 18 juin dernier Ă  Ouagadougou, entre le gouvernement malien et ceux-ci.

D'aprĂšs les explications du ministre Bathily, ''la levĂ©e des mandats d'arrĂȘt n'est pas synonyme d'impunitĂ©, d'amnistie'', ajoutant ' si les personnes concernĂ©es sont reconnues coupables, la loi s'appliquera (..)''.

Par ailleurs, l'ancien PM malien et candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de juillet, Dr Soumana Sako, et ses camarades de la CNAS-Faso HĂšrĂš ont ''exprimĂ© leur vive prĂ©occupation devant la volontĂ© du gouvernement de lever les mandats d'arrĂȘts lancĂ©s contre des personnes impliquĂ©es dans diverses activitĂ©s criminelles perpĂ©trĂ©es dans le Nord du Mali (..)''

Dans une dĂ©claration rendue publique mardi, M. Sako et ses camarades politiques soulignent que ces mĂȘmes personnes sont impliquĂ©es dans ''la rĂ©bellion armĂ©e, les graves crimes de guerre et autres violations des droits humains, la destruction de biens publics et privĂ©s, la dĂ©molition de sites culturels inscrits au patrimoine mondial de l'humanitĂ© et le trafic transfrontalier de drogues et d'ĂȘtres humains, etc''.

A leurs avis, ''il est illusoire et dangereux de croire et de faire croire que les professionnels de la rébellion et du crime organisé seraient incontournables dans tout processus de recherche d'une solution durable de la crise du Nord''.

M. Sako et ses camarades affirment que ''l'impunitĂ© ne saurait ĂȘtre le prix Ă  payer pour obtenir la paix, tout comme l' indispensable dialogue inter et intra-communautaire ne saurait rĂ©ussir tant qu'il n'est pas accompagnĂ© d'un processus de dĂ©mocratisation (..)''.

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