L'Algérie a condamné l'intrusion vendredi d'un manifestant dans son consulat à Casablanca, au Maroc, et a convoqué le chargé d'affaires de ce pays au siège du ministère des Affaires étrangères.
Les relations entre l'Algérie et le Maroc se sont détériorées cette semaine après un discours du président algérien Abdelaziz Bouteflika sur le Sahara occidental, pomme de discorde entre les deux voisins, entraînant le rappel par le Maroc de son ambassadeur à Alger. Un jeune Marocain a pénétré vendredi dans l'enceinte du consulat d'Algérie à Casablanca et a arraché le drapeau, en marge d'une manifestation contre le discours de M. Bouteflika, selon une source policière marocaine. Dans un discours lu en son nom, lundi, par le ministre algérien de la Justice, M. Bouteflika avait jugé «plus que jamais d'actualité» la mise en place d'un mécanisme international de surveillance des droits de l'Homme au Sahara. Pour protester contre cette déclaration, le Maroc avait rappelé son ambassadeur à Alger «pour consultation», sur fond d'escalade verbale entre les deux pays. Les relations entre l'Algérie et le Maroc, dont les frontières sont officiellement fermées depuis 1994, sont affectées de longue date par ce conflit du Sahara occidental riche de ressources de phosphores. Rabat propose un plan d'autonomie pour la région, mais le Polisario réclame un référendum d'autodétermination avec le soutien d'Alger. IRIB 20131103
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