Le président nigérian Goodluck Jonathan a exclu la possibilité de payer toute forme d'indemnisation aux victimes des actes de Boko Haram, dans laquelle des milliers de citoyens ont trouvé la mort depuis le lancement de l'insurrection du mouvement islamiste rebelle.
Toutefois, le gouvernement fera de son mieux pour aider les victimes dans d'autres domaines, a affirmé mardi à Abuja le président Jonathan lors de la réception du rapport du Comité sur le dialogue et la résolution pacifique des problèmes de sécurité dans le nord.
"Le gouvernement ne va pas compenser. Ce n'est pas une question de l'indemnisation, mais comment nous aidons les gens qui ont souffert à se remettre au travail (...). Le gouvernement se penchera sur cette question", a déclaré le chef de l'Etat nigérian.
Il a exprimé l'espoir que le rapport aiderait à contrôler les activités de la secte Boko Haram, la décrivant comme l'un des groupes les plus dangereux au monde.
Le président Jonathan a par ailleurs déclaré que le gouvernement a l'intention de mettre en place un comité consultatif sur le dialogue continu pour assurer la coexistence pacifique entre les Nigérians, quelle que soit leur appartenance religieuse ou géopolitique.
Plus tôt, Tanimu Turaki, président du Comité sur le dialogue et la résolution pacifique des problèmes de sécurité dans le nord, composé de 26 membres, avait admis que la direction du Boko Haram avait refusé le dialogue. Mais beaucoup de principaux membres de la secte ont accepté l'option de dialogue en vue d'une pleine résolution du conflit.
Le comité a recommandé la mise en place d'un comité consultatif sur le dialogue continue et d'un fonds d'aide en faveur des victimes de l'insurrection.
La secte Boko Haram, qui se présente comme la plus grande menace pour la sécurité au Nigeria, veut imposer l'introduction de la loi islamique et déclare la guerre à l'éducation occidentale.
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