Des manifestants libyens de la minorité amazighe ont fermé mardi soir un pipeline sur la côte ouest du pays pour protester contre le report par le parlement de la modification du projet de constitution concernant la représentation des minorités
Bloquant le pipeline qui appartient à Mellitah Oil & Gas, les manifestants ont demandé que le Congrès général national libyen (CGN) fixe une session de vote pour modifier l'article 30 de la charte provisoire, dont ils considèrent qu'elle ne permet pas une pleine représentation des minorités.
Ils ont appelé à un consensus de tous les représentants des groupes de minorités sur les questions concernant les droits culturels dans la constitution.
Le blocus de mardi constitue une escalade depuis les manifestations de la semaine dernière, où des groupes de manifestants amazighes sont entrés par la mer dans le port gazier et pétrolier, à moitié géré par l'italien Eni, et ont coupé les exportations de pétrole.
Fin octobre, des manifestants amazighes ont fermé une usine de gaz appartenant également à Mellitah Oil & Gas, dans la ville occidentale de Nalut, et des touaregs ont attaqué un champ pétrolier de la société espagnole Repsol à El Sharar. Les deux groupes ont indiqué que leurs actions visaient à faire inclure leurs droits dans la future constitution libyenne. Xinhua 20131106
|