Un important responsable du renseignement libyen à Benghazi est décédé mercredi des suites d'une attaque dans cette ville de l'est de la Libye, selon une source des forces de l'ordre.
Bousaifi Mabrouk Al-Moughrabi a succombé a ses graves blessures causées par un attentat à l'explosif contre sa voitrue alors qu'il se rendait à son bureau situé dans le district de Birkha de Benghazi.
Depuis la fin des huit mois de combats dans la cadre de la Révolution du 17 février, la ville de Benghazi, berceau de la révolution libyenne de 2011 qui a conduit au renversement du régime de Kadhafi, est tombée dans un chaos.
La situation de sécurité ne cesse de se détériorer, particulièrement après l'attaque perpétrée en septembre 2012 contre la mission diplomatique américaine à Benghazi, attaque qui a coûté la vie à quatre fonctionnaires américains, dont l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye, J. Christopher Stevens.
Au cours des deux années écoulées, une campagne de vengeance régnait dans le pays inondé d'armes aux mains de centaines de milices. Des officiers de sécurité qui avaient servi le régime de Kadhafi ainsi que des activistes politiques ont été pris pour cibles par des groupes armés fondamentalistes dans la région de Cyrenaica, dans l'est du pays.
Le Premier ministre du gouvernement intérimaire libyen Ali Zeidan avait même été enlevé le 10 octobre par un groupe armé non identifié, avant d'être relâché quelques heures plus tard.
Bien que cet incident ait été considéré comme un acte mené par des militants liés à al-Qaïda en représailles à un raid effectué le 5 octobre par un commando américain, dans lequel a été capturé Al Liby, responsable de la mouvance islamiste recherché pour des attentats terroristes en Afrique de l'est en 1998, M. Zeidan a affirmé que des parlementaires libyens seraient derrière son enlèvement. Xinhua 20131107
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