Plusieurs partis politiques, en tête desquels le Rassemblement national démocratique (RND, deuxième à l'Assemblée nationale), ont appelé samedi à soutenir le président Abdelaziz Bouteflika
Dans un message lu au cours d'une réunion du RND, son secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, a appelé "toutes les forces nationales éprises de stabilité et convaincues des réalisations à opter pour ce choix qui renforcera l'unité nationale et confèrera à l'Algérie force et invincibilité".
Cet appel n'a pas spécifiquement fait référence à un soutien à une éventuelle candidature de M. Bouteflika à un 4e mandat.
Le 2e parti du pays (68 sièges sur 462), derrière le Front de Libération nationale (FLN, 208) et membre de la majorité présidentielle, doit encore tenir dans un mois son 4e congrès.
M. Bensalah, également deuxième personnage du pays en sa qualité de président du Sénat, a appelé les militants à "soutenir le processus de réformes globales initiées par le président de la République", dont le statut de la femme qui consolide son rôle politique au sein des institutions.
"Soutien plein et entier"du MPA
Autre parti proche de la mouvance présidentielle, le Mouvement populaire algérien (MPA, 7 députés) du ministre du Développement Industriel et de la promotion de l'Investissement, Amara Benyounès, a exprimé une nouvelle fois samedi son "soutien plein et entier" au président Bouteflika.
Durant les 80 jours d'absence à Paris de M. Bouteflika --de fin avril à juillet-- pour soigner notamment un AVC, M. Benyounès avait régulièrement donné de bonnes nouvelles de la santé du président.
Dans l'opposition, le président du Mouvement de la société pour la paix(MSP, islamiste), Abderrazak Mokri, a fait un pronostic "sombre" de l'avenir, tout en s'abstenant de critiquer nommément M. Bouteflika. Il a estimé que l’Algérie avait besoin d’un véritable plan de "sauvetage" économique pour la faire sortir de la "zone de turbulence" dans laquelle elle se trouve.
Pour M. Mokri -dont le parti était intégré à l'alliance présidentielle jusqu'au début 2012-, "la situation sur le plan économique est très critique".
Evoquant les "appels" pour un "4e mandat", lancés par certaines formations politiques, il a invité ces dernières à "revoir leur position", car "le pays ne peut pas se permettre d’autres erreurs qui hypothèqueraient à jamais son avenir et son indépendance".
M. Bouteflika, 76 ans, au pouvoir depuis 14 ans, n'a pas annoncé ses intentions mais le FLN a récemment appelé à soutenir un 4e mandat.
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