Plus de 500 soldats congolais en vue du déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et 200 militaires français sont arrivés dans la nuit de dimanche à lundi à Bangui

L'avion qui a ramené les militaires congolais à Bangui a fait deux rotations entre Brazzaville et la capitale centrafricaine. Les 200 militaires français sont pour leur part son arrivés en provenance de Douala au Cameroun, alors qu'une trentaine d'hommes se trouvent déjà dans le pays avec du matériel pour préparer le terrain au déploiement d'un millier de troupes au total décidées par les autorités de Paris.

La France et le Congo ont déjà déployé respectivement 350 et 450 soldats en République centrafricaine, notamment dans le cadre des accords de défense vieux de plus de 50 ans avec les autorités de Bangui pour la première, et dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (MICROPAX) pour le second en tant que membre de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC).

Depuis l'arrivée au pouvoir de l'ex-coalition Séléka le 24 mars dernier, la situation sécuritaire s'est nettement dégradée dans la capitale et à l'intérieur du pays. Les ex-rebelles sont pointés du doigt par la population et la communauté internationale d'être à l' origine de nombreuses exactions (pillages, assassinats, exé cutions sommaires, viols, vols à main armée, etc.).

« C'est une bonne nouvelle pour le peuple centrafricain en géné ral. Les moyens de l'Etat ne permettent pas en ce moment de sé curiser le pays tout entier. Nous comptons sur l'engagement des pays de la sous-région, de la France et d'autres pays qui sont disposés à appuyer l'effort du gouvernement centrafricain dans le cadre du rétablissement de la paix et la sécurité dans le pays », a déclaré à Xinhua Guy Simplice Kodégué, porte-parole de la pré sidence.

La MISCA est une force sous mandat de l'Union africaine (UA) et qui est chargée de favoriser la pacification de la RCA, un pays sans cesse en proie à des coups d'Etat et rebellions, le dé sarmement des groupes armés actifs dans le pays, à commencer par les ex-combattants de la Séléka. Elle est commandée par le general congolais Jean-Marie Mokoko. Le renfort des troupes françaises vise à appuyer ses opérations.