Côte d'Ivoire : les autorités militaires demandent aux ex-combattants de déposer les armes
le 02/12/2013 18:08:18
CĂ´te d'Ivoire

Le ministre ivoirien en charge de la Défense Paul Koffi Koffi a réitéré dimanche à Abidjan son appel aux ex-combattants de la crise post-électorale de dé poser les armes.

Le ministre qui intervenait lors d'un entretien avec des médias a révélé que certains jeunes ex-combattants utilisent leurs armes pour se livrer à des pratiques inadmissibles telles que les agressions sur les routes.

"Ils se disent qu'ils utilisent leurs armes pour gagner leur vie mais ils doivent savoir que ces armes font des dégâts irré parables", a noté M. Koffi Koffi.

"De nombreux jeunes démobilisés veulent avoir des emplois dé cents. Cela est légitime, mais ils doivent être patients", a-t-il noté.

A en croire Paul Koffi Koffi, le processus de réintégration des ex-combattants dans la vie sociale est en cours avec l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).

Concernant l'opération militaire d'envergure lancée dans les ré gions ivoiriennes pour juguler le phénomène des bandes armées, le ministre de la Défense a indiqué que cette opération baptisée "Tér é" porte ses fruits.

"Cette semaine nous avons démantelé un réseau de coupeurs de route dans la région de Bouaké (centre)", a-t-il confié.

Le ministre a énoncé que quelque 4.000 soldats avaient été dé ployés dans cette zone à la faveur de la visite du chef de l'Etat, et ont contribué à pacifier la région.

"Nous avons maintenu un dispositif et nous sommes sur la bonne voie au niveau de la lutte contre le fléau des coupeurs des routes", a-t-il souligné.

Plusieurs jeunes avaient pris les armes au plus fort de la crise post-électorale pour combattre aux côtés des forces pro- Gbagbo et des forces pro-Ouattara.

Des attaques récurrentes ces derniers mois sur les routes, notamment au centre et au nord du pays, sont imputées aux ex- combattants mécontents ou impatients.

De source officielle, le programme de démobilisation et de ré insertion de ces jeunes ex-belligérants va coûter 92 milliards de francs CFA (140 millions d'euros).

Sur un effectif de 65.000 ex-combattants, quelque 30.000 ex- soldats devraient être réinsérés à la fin de l'année et les 35.000 autres en 2014.

A l'occasion d'une vaste tournée dans le nord puis dans le centre du pays, le président de la République Alassane Ouattara avait lui-même abordé la question, demandant aux ex-combattants de lui faire confiance et assurant qu'ils ne seront pas des laissés- pour-compte.

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