Le président zambien Michael Sata a exprimé dimanche son intention d'étandre la lutte contre la corruption au secteur privé.

Dans son discours à la nation à la radio et à la télévision d' Etat dimanche soir, avant la Semaine contre la corruption des Nations Unies, le dirigeant zambien a déclaré que la loi sera appliquée pour assurer les divulgations et les actions contre la corruption du secteur privé.

"En tant que gouvernement, nous sommes fermement déterminés à protéger les ressources publiques et à faire en sorte de respecter le mandat pour lequel nous avons été élu", a souligné le leader zambien.

Le dirigeant, qui a placé la lutte contre la corruption sur son agenda après sa victoire aux élections générales de 2011, a ajouté que son gouvernement devrait assurer le fonctionnement efficace de toutes les structures et de tous les systèmes de lutte contre la corruption, y compris la confiscation des biens mal acquis et le placement sur liste noire des individus et des entreprises corrompus.

M. Sata, 76 ans, a expliqué que la corruption nuit au valeur de démocratie et d'état de droit, et qu'elle détourne les ressources nationales, entraînant ainsi des niveaux accrus de pauvreté, de chômage et d'injustice sociale.

D'après le leader zambien, la corruption érode la confiance des investisseurs et conduit à la distorsion des prix des marchandises et des services.

La Zambie, a-t-il poursuivi, a accédé à la Convention des Nations Unies contre la Corruption pour montrer son engagement à combattre ce vice.

Depuis sa victoire aux élections, le gouvernement Sata a entrepris une vaste opération anti-corruption qui a visé principalement les dirigeants du précédent régime. A ce jour, des officiels de l'ancien gouvernement, y compris l'ancien président Rupiah Banda, ont été arrêtés et sont jugés pour corruption.

Cependant, certains estiment que M. Sata ne vise que ceux qui s' opposent à son gouvernement et protège les personnes proches de lui.