Environ 300 Camerounais ré sidant à Bangui ont été rapatriés par un vol spécial de la compagnie nationale de transport aérien Camair-Co affrété vendredi
Depuis l'attaque survenue le 5 décembre à Bangui et qui avait causé près de 400 morts et des dizaines de milliers de déplacés dont un grand nombre se sont réfugiés sur le site de l'aéroport international Bangui M'Poko, attaque attribuée à des groupes armés et milices fidèles à l'ancien régime de François Bozizé, les violences se sont intensifiées dans la capitale de la République centrafricaine (RCA) Bangui.
Alors que la RCA était plongée dans le chaos depuis la prise du pouvoir le 24 mars de Michel Djotodia, les tensions communautaires et religieuses entre chrétiens et musulmans se sont exacerbées suite au désarmement des groupes armés et milices entrepris par l'armée française.
Les premiers à être désarmés par l'armée française déployée dans le cadre d'une intervention autorisée par un vote du Conseil de sécurité de l'ONU en vue d'aider à la pacification et à la sé curisation du territoire centrafricain, les ex-Séléka se sont retrouvés, avec des civils musulmans victimes de règlements de comptes, à la merci d'une population devenue à son incontrôlable.
Dans la confusion, même des étrangers appartenant à la religion musulmane ne sont pas épargnés. C'est ainsi qu'un ressortissant camerounais a été tué avec femme et enfants à Bangui, d'après un rapport des services diplomatiques camerounais dans cette ville cité par la CRTV.
Aux côtés des autres pays de la Communauté économique et moné taire de l'Afrique centrale (CEMAC) que sont le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, le Cameroun déploie en RCA une centaine de soldats au sein de la Force multinationale de l' Afrique centrale (FOMAC).
Une simple force d'interposition mise en place il y a une dizaine d'années, cette force est en train de céder à la place à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), une force panafricaine sous mandat de l'Union africaine (UA).
Avec le Congo et le Tchad aussi, le Cameroun et la RCA appliquent depuis près de dix ans la libre circulation des personnes et des biens qui permettent à leurs citoyens respectifs de se déplacer sans être soumis à l'obtention d'un visa, pour uns séjour n'excédant pas trois mois. Beaucoup de Camerounais vivent à Bangui et d'autres villes centrafricaines, mais leur nombre n'est pas connu.
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