Les dirigeants de l'Autorité intergouvernementale sur le développement (Igad) ont appelé vendredi à Nairobi les deux rivaux du Soudan du Sud à mettre fin à la violence.
L'Igad, une organisation sous-régionale qui regroupe Kenya, Soudan, Ethiopie, Djibouti, Somalie, Ouganda, Soudan du Sud, prendrait des mesures si la violence ne cessait pas dans quatre jours, ont déclaré des responsables de cette organisation.
Ni le président soudanais Salva Kiir, ni son rival, son ancien vice-président Riek Machar, n'étaient présents au sommet de Nairobi.
Le président kényan Uhuru Kenyatta a appelé à cette occasion à une fin immédiate de la violence au Soudan du Sud, soulignant que l'Igad ne permettrait à personne de renverser un gouvernement démocratiquement élu.
Il a mis en garde que le conflit au Soudan du Sud, s'il continue, pourra faire déplacer des milliers de personnes à l'intérieur de ce pays et porter un coup dur au développement de la région.
M. Kenyatta a appelé l'Union africaine, la communauté internationale et les Nations unies à soutenir les réformes constitutionnelles et politiques qui devraient être décidées d'un dialogue entre les deux rivaux au Soudan du Sud.
Il a appelé par ailleurs la communauté internationale à envoyer immédiatement une aide humanitaire à des personnes déplacées par la violence et réfugiées dans les camps de l'ONU au Soudan du Sud.
M. Kenyatta et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn se sont rendus jeudi à Juba pour s'entretenir avec le président Kiir des moyens de mettre fin à la crise politique dans son pays.
Le Soudan du Sud, le plus jeune pays africain, est frappé depuis le 15 décembre par d'intenses combats qui menacent de dégénérer en guerre civile.
Le président Kiir accause son rival Machar, démis de ses fonctions de vice-président en juillet, de vouloir le renverser par un coup d'Etat. Xinhua 20131228
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