Quelque 355.000 personnes ont été déplacées dans le Soudan du Sud depuis le début du conflit, il y a un mois, entre les forces du président Salva Kiir et celles fidèles à l'ancien vice-président Riek Machar, a confirmé lundi un porte-parole de l'ONU.
"Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que quelque 355.000 personnes sont actuellement déplacées au Soudan du Sud, et près de la moitié d'entre elles ont reçu de l'aide", a fait savoir Martin Nesirky, porte-parole de l'ONU, lors d'un point de presse.
Il a affirmé que plus de 42.000 personnes ont trouvé refuge dans les pays voisins, ajoutant que la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) protège près de 60.000 civils dans dix bases à travers le pays.
La mission est en train d'installer un nouveau site pour les déplacés à Juba, capitale sud-soudanaise, où l'on compte déjà 30.000 déplacés cherchant refuge dans les deux bases de la mission.
Selon la MINUSS, les forces antigouvernementales contrôlent Bor dans l'Etat de Jonglei. Des tirs sporadiques y ont eu lieu, à proximité de la base de la mission onusienne.
A Bentiu (nord), la situation reste relativement calme. Près de 9.000 civils sont protégés par 570 casques bleus.
En outre, les organisations humanitaires sont extrêmement préoccupées par les informations faisant état de violence contre les civils et les travailleurs humanitaires, de pillages des sites humanitaires et de confiscations de véhicules.
Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance en 2011, après la sécession du Soudan. Le 15 décembre, des affrontements ont éclaté dans ce nouveau pays, le président Kiir ayant accusé l'ancien vice-président Riek Machar de tentative de coup d'Etat.
Depuis ces dernières semaines, le Soudan du Sud est divisé entre deux factions: les partisans du président Kiir composés de membres de sa tribu, les Dinkas, et les partisans de M. Machar composés de membres de sa tribu, les Nuer. Xinhua 20140114
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