De violents affrontements ont eu lieu mardi dans et autour de Malakal, la capitale de l'Etat du Haut-Nil, au Soudan du Sud, ont rapporté les médias locaux.
"Il y a des combats intenses dans et autour de Malakal ce mardi et le nombre de civils à la recherche d'une protection serait en augmentation de 10 000 à 19 000," a indiqué le journal Sudan Tribune en citant un responsable de l'ONU.
De son côté, le général de brigade Lul Ruai, porte-parole des forces rebelles fidèles à l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, aurait déclaré à des journalistes à Addis-Abeba, en Ethiopie : "nos forces ont pris Malakal."
Il a affirmé qu'un général de brigade des forces gouvernementales avait été tué et que les rebelles avaient confisqué armes et tanks.
Pourtant, l'armée du Soudan du Sud a réfuté l'affirmation des rebelles selon laquelle ils auraient pris Malakal. Selon les médias locaux, l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) a indiqué dans un communiqué que Malakal était toujours sous son contrôle.
Malakal produit près de 200 000 barils de pétrole quotidiennement pour le Soudan du Sud.
Au cours des dernières semaines, le Soudan du Sud a fait face à de violents affrontements entre deux factions armées. Les combats divisent la société sud-soudanaise entre soutiens du président Salva Kiir Mayardit et des membres de sa tribu, les Dinka, et soutiens du vice-président Riek Machar et des membres de sa tribu, les Nuer.
Les violences ont fait plus de 1 000 morts et plus de 121 600 civils déplacés, 63 000 autres ayant trouvé refuge dans différents camps de l'ONU autour du pays, selon l'ONU.
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