Kenya : un trafiquant d'ivoire chinois risque la prison à perpétuité
le 28/01/2014 10:35:45
Kenya

Un ressortissant chinois a plaidé coupable lundi de possession et trafic d'ivoire et devait connaître mardi sa peine, la première infligée aux termes d'une nouvelle loi de protection de la faune plus sévère, censée mettre un frein au braconnage.

Tang Yong Jian, 40 ans, arrêté mi-janvier en possession de 3,4 kilos d'ivoire brut dans une valise à l'aéroport international de Nairobi, où il était en transit entre le Mozambique et la Chine, risque un minimum de cinq ans de prison et/ou une amende d'au moins un million de shillings (environ 8. 500 euros), selon cette nouvelle loi.

La nouvelle loi, adoptée fin décembre et promulguée en janvier, prévoit pour les infractions les plus graves - l'atteinte à un animal d'une espèce menacée - une peine de prison à perpétuité et/ou une amende de 20 millions de shillings kényans (environ 170. 000 euros).

Le gouvernement kényan avait annoncé mi-2013 le durcissement de la législation, en raison de la légèreté des peines prononcées. En avril, un trafiquant chinois arrêté au Kenya avec 439 pièces d'ivoire avait été condamné à une amende d'environ 265 euros, une peine représentant moins d'un euro par pièce saisie, alors que selon des experts, un kilo d'ivoire se négocie autour de 2. 500 dollars au marché noir.

Trafic lucratif en hausse

Outre l'ivoire ou les cornes de rhinocéros collectées sur des animaux abattus dans le pays, le Kenya - hub aéroportuaire et portuaire - est également un point de passage de l'ivoire braconnée dans la région.

Le trafic très lucratif de l'ivoire est en hausse ces dernières années, alimenté principalement par la forte demande en Asie et au Moyen-Orient où elle est utilisée en médecine traditionnelle et dans la fabrication d'objets décoratifs.

On estime à moins de 500. 000 le nombre d'éléphants restant en Afrique, dont la survie est menacée non seulement par le braconnage mais aussi par l'extension des zones urbaines qui détruit leur habitat.

Les rhinocéros sont également la cible des braconniers, en raison de leur corne, qui se vend à prix d'or en raison de ses prétendues vertus médicinales, bien qu'elle ne soit composée que de kératine, la même matière que les ongles humains.
28022014
Jeuneafrique

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.