Madagascar : la HAT malgache critique l'ingérence de la France
le 19/03/2011 19:33:24
Madagascar

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Xinhua
ANTANANARIVO, 19 mars (Xinhua) -- Le ministre des Affaires étrangères de la transition malgache, Hippolyte Ramaroson, a critiqué l'ingérence de la France en ce qui concerne la décision de l'Etat de prolonger la garde à vue du chef de la mouvance de l'ancien président Ravalomanana, Mamy Rakotoarivelo, selon le quotidien Express dans son édition de samedi.

En effet, Hippolyte Ramaroson a réagi sur la déclaration du ministère français des Affaires étrangères de jeudi dernier concernant l'enquête sur l'attentat contre le véhicule du président de la Haute Autorité de Transition (HAT) malgache, Andry Rajoelina, le 3 mars dernier.

Ainsi, il a déclaré que "la prolongation de garde à vue de 15 jours par la direction de la sécurité du territoire (DST) de Mamy Rakotoarivelo, du compter de 16 mars dernier, qui était soupçonné dans l'affaire de l'attentat contre Rajoelina, n'est faite que pour les besoins des enquêtes préliminaires et dans l'impératif dessein de préserver sa sécurité personnelle, jusqu'au bouclage de ces enquêtes préliminaires".

Pourtant de son côté, le gouvernement français a affirmé que cette garde à vue qui "vise de surcroît l'un des principaux acteurs des négociations inter-malgaches, ne va pas dans le sens de l'apaisement qui a présidé, de façon essentielle, à l'élaboration, sous l'égide de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), de la feuille de route paraphée le 9 mars dernier".

A cette remarque du gouvernement français, la transition a répliqué "qu' il appartient à la justice malgache seule de statuer sur la culpabilité ou non de Mamy Rakotoarivelo. Son appartenance à la mouvance Ravalomanana ne lui permet pas d'avoir une immunité judiciaire mais il est traité comme toute personne présumée d'avoir commis une infraction de Droit commun".

Le 3 mars dernier, Andry Rajoelina qui était dans son véhicule blindé sur la route menant à son domicile, situé à quelques kilomètres du centre-ville d'Antananarivo, la capitale de la grande île, a été victime d'un attentat.

Une forte détonation a été retentie et le Premier ministre de la transition, Camille Vital, a confirmé que la source vient d'une bombe artisanale commandée à distance. Le lendemain de l'attentat, le directeur de la sécurité présidentielle a été démis de ses fonctions par la nomination d'un nouveau à sa place.

Le 15 mars dernier, Mamy Rakotoarivelo a été auditionné à la DST puis placé en garde à vue le lendemain pour tentative d'assassinat contre Andry Rajoelina et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat.

Selon une source bien informée, les enquêteurs se sont basés sur l'aveu de deux personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire pour établir ces chefs d'inculpation.

Le 9 mars dernier, une feuille de route réalisée par l'émissaire de la SADC à Madagascar, le Dr Léonardo Simao, et corrigée par son homologue Joaquim Chissano, a été paraphée par des partis et groupements politiques. Dans la feuille de route, il a été indiqué que ce document constitue le cadre légal pour la sortie de crise malgache qui a débuté depuis décembre 2008.

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