Un gendarme tunisien et sept hommes armés ont été tués dans des échanges de tirs survenus lundi soir et mardi matin à Raoued, dans le grand Tunis. Les forces de l'ordre ont encerclé la maison où étaient retranchés leurs adversaires.
D'après le bilan définitif fourni par le porte-parole du ministère de l'Intérieur, "sept terroristes sont morts", "un agent de la Garde nationale a été tué" et "un autre blessé" lors des affrontements survenus à Raoued, dans la grande banlieue de Tunis, où les forces de l'ordre ont assiégé une maison occupée par un groupe armé du lundi 3 février au soir au mardi 4 février au matin.
Le ministère n'a dans l'immédiat apporté aucune précision sur l'identité des suspects ou de leur groupe, qui disposait d'armes automatiques. L'opération des forces de sécurité a pris fin mardi à la mi-journée.
>> Lire aussi La Garde nationale, une force affaiblie en première ligne face aux jihadistes
Lundi soir, le ministère de l'Intérieur avait indiqué que "des négociations pour tenter de les capturer vivants" étaient en cours. L'accès à Raoued était impossible mardi matin, la police bloquant les routes à une distance de quatre kilomètres de cette localité. La ville est située à seulement quelques kilomètres d'une longue plage où se trouvent de nombreux hôtels.
Une vingtaine de membres des forces de l'ordre tués en 2013
Les autorités n'ont aucune précision sur les suspects, arguant de la nécessité du secret pour "garantir le succès" de l'opération et "protéger les unités sécuritaires et militaires sur le terrain".
Depuis la révolution de début 2011, la Tunisie fait face à l'essor de groupuscules islamistes armés. Les assassinats des opposants Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi l'an dernier ont ainsi été attribués par les autorités à Ansar al-Charia, accusé d'être lié à Al-Qaïda.
Une vingtaine de militaires et de membres des forces de l'ordre ont été tués en 2013 lors d'affrontements ou par des bombes posées par des jihadistes présumés. En octobre, deux attentats suicide ratés ont visé des sites touristiques. Les derniers graves heurts remontent au 23 octobre, lorsque six gendarmes ont été tués dans des affrontements avec un groupe armé réfugié dans une maison de la région de Sidi-Bouzid (centre-ouest).
(Avec AFP) 05022014 Jeuneafrique
|